Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

novembre 29, 2018
par myel
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Le temps est long quand on attend sans savoir

La semaine est longue. Alitée, achaisée, acanapée, la santé sur un fil mais pas juste la mienne, il est là le problème.

L’année aura été dure, éprouvante aux sentiments. J’ai rencontré de ma famille qui vit d’autant plus loin, et perdu de celle qu’on peut connaître de plus proche, petit bout de soi et de toi en projet inachevé.

Tout se déroule pourtant si bien, presque dans l’ordre des choses, faut-il vraiment qu’il y ait des accidents pour mieux savourer la vie ? Je goutte chaque instant d’équilibre avec intensité, pourtant.

J’écris ces mots sur un réseau, dans une case qui me fait sentir un peu “chez soi”, familière de mes angoisses et réceptacle de toutes indiscrétions. J’essaie d’ouvrir par ailleurs de nouvelles pages blanches, de rassembler, mais le présent me reste ici, place publique des sentiments qu’on trouve la force de s’écrier.

Les réseaux sont un gouffre de notre époque, où chacun puise et déverse. On entre et sort sans se croiser, on se regarde avec un miroir en lame de fond. Les informations deviennent des croyances, plus un fait n’est objectif ou sincère, juste populaire. J’ai l’impression de lutter pour faire la part des choses dans cette guerre de surenchère où chacun cherche et balance que le coupable de son mal c’est l’autre. Parfois je fais ma part du colibri, pour l’harmonie, parfois je sature et abandonne. Est-ce que fermer les yeux c’est le piège ou la solution ?

J’espère qu’inconsciemment mon corps ne se dit pas, qu’il ne faut pas faire d’enfant dans cette époque fumante. J’en connais des plus décidée qui sont revenue à l’idée que la vie, ça valait mieux tout de même. J’espère que mon corps va se réconcilier, avec ma nature profonde optimiste et opportuniste. Qu’il ou elle va saisir sa chance.

Je formule des souhaits pour la fin de l’année, qu’on ne sent pas bien arriver. Le sapin en plastique dans son carton, l’esprit de consommation à 0, le cœur qui bat pour l’essentiel :

  • que la prochaine année nous voie multipliés
  • qu’on trouve un compromis entre un confort simple et grand-mère nature
  • que nos valeurs se raidissent mais vers le partage, l’accueil, le soutien aux activités responsables
  • qu’on trouve ensemble une façon plus saine de s’informer, de communiquer
  • sans oublier la beauté, la créativité, les mots qui font vibrer, les images qui nous scotchent (ou ficellent, on a dit sans déchet), le mouvement, l’évasion…

Et qu’arrive tout ce qui doit arriver. 

 

crédits photos Brooke Shaden 

fireworks - RoxiRosita

juin 8, 2016
par myel
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Le rythme des mots dits

fireworks - RoxiRosita

fireworks – RoxiRosita

Qu’y a-t-il donc de plus important que le rythme ? Dans les mots ? Quand on les perd pendant si longtemps le premier plaisir est de retrouver leurs mouvements, leur danse, leurs clapotis. Les yeux fermés, au son seulement du clavier. Clic, clac, ils s’installent doucement sans avoir rien à dire. A la ligne, hop, un pas, deux pas, chassé, perché, à la ligne.

J’ai plongé dans des phases, voilà un projet, voilà une idée. J’ai plongé dans un rythme régulier aussi. Penser à la semaine, à l’échéance, aux vacances ? L’équilibre ne se fera pas de six mois en six mois, il est encore temps de reprendre en main l’année. Disent les mots de leur tap-tap, ils coupent la phrase. On n’est pas là pour faire des bilans et des points.

On est là pour se la couler, la couleur des mots tout proche du sommeil, la goûter, la frôler, se dire qu’on pourra tout bientôt lui conter des histoires. Faut juste s’apprirevoiser.

L’équilibre n’est pas juste une balance, entre mes contradictions. C’est une étoile à x branches dont la formule est délicate et qui bat de l’aile à chaque doute. Certaines sont stables et font tenir le tout, d’autres se cherchent encore et chercheront toujours. Comme se méritent les mots parfaits. On ajuste, on peaufine, on bondit des progrès parfois, on stagne et on s’agace avant de signer la partie. Le rythme des mots dit, de savourer même les ratés, qui feront hier d’aujourd’hui.

novembre 17, 2015
par myel
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Lundi porte vendredi

23h30 déclenchement du mode nuit. Faut-il toujours que je veille les soirs où personne ne me porte au lit ? Pas trop tard, c’est promis.

Depuis lundi dernier j’avais en tête de reprendre les mots, ceux que j’avais en tête, de les laisser surprendre et récapituler l’avancée de l’année. Lundi c’était enfin, mettre un pied sur la planche de la stabilité, pouvoir danser de l’autre. Faire la paix, fallait bien, avec ma tête à chiffres, mes carrés, pour s’autoriser de nouveaux projets sans contraintes. Quitter Paul, à qui on s’accrochait malgré les enchaînements, cette fois y croire vraiment. Faut dire qu’avant lundi les mois passés ont été secoués, je n’ai jamais eu autant de métiers que cette année, j’ai croisé des limites et des zones de confort, des personnes à revoir et d’autres à oublier, avec ou sans explications. Je touche à l’équilibre, se rendre utile et penser à soi, vouloir donner du sens, transmettre, partager… De jolis mots de lundi dernier qui sonnent autrement celui-ci, parce que vendredi.

Ne pas se laisser renverser. Par le sentiment d’impuissance.

Que valent nos mots ? Que valent nos projets de vie ?

Des arrêts peuvent tomber à tout moment, rien de nouveau juste un peu plus conscient. Entre la carapace et la peau nue, entre la lutte et les yeux à demi fermés, où va-t-on ?

Les regards se ponctuent de silence, plus juste. On voudrait se serrer si fort qu’on n’aurait plus qu’un cœur, incassable et vivant. Evidemment que la vie continue, mais comment ?

Minuit passe, tout passe, rien ne s’efface.

Julie de Waroquier - Light pun

mars 31, 2015
par myel
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Eclipse

Julie de Waroquier - Light pun

Julie de Waroquier – Light pun

Les mardis se suivent et s’assemblent à défaut de s’harmoniser. L’éclipse se dessine entre mes parallèles, bienvenue au printemps, aux fleurs de cerisiers, aux brumes qui s’éloignent et autres réjouissances.

Ma vie professionnelle s’agite depuis un mois bientôt, trois projets parallèles : un qui détonne comme un défi, un qui s’avale comme du bon thé (bon-thé), le plus ancien qu’on essaie de trancher en parts sans abîmer la fève. Des formes se dessinent pour une définition plus nette à la fin de l’année, oui je reparle en temps scolaire j’ai même hâte aux vacances.

Voilà l’idée que je me faisais de l’early printemps, le cap que je maintiens face aux rappels des essentielles priorités. Qu’on se prend certains matins en face.

Être là pour les proches, les amis, la famille, faire face aux coups, durs, changer les plans, se sentir vraiment loin d’habiter loin et de ne soutenir sur place que par intermittence, quand on pense tous les jours que le bonheur dont on déborde on devrait pouvoir l’étaler, sur chacun pour équilibrer les injustices que la vie tranche. Alors que la vie s’en moque bien de l’équilibre, elle tire au sort les cartes à six faces les mains dans le dos d’âne.

L’éclipse passe et changent nos heures, la fatigue des rythmes nouveaux se tasse. Je croise les doigts pour que chacun des cœurs autour se rétablisse. Et je souris d’autant plus fort à l’annonce de naissance et d’union à venir !

Les saisons nous échappent mais les jours nous impriment, sous la peau des images.

février 23, 2015
par myel
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Parfum Culture, restaurant japonais à découvrir à Tours

Les semaines s’emplissent de douceurs, et d’actions. De petites réussites en petits défis, j’avancerai vers cet équilibre ? Déjà, les échappées se multiplient, après Nantes, Paris, avant Londres, au plus près on s’évade à Tours. Ou en Asie, je ne sais plus. Samedi soir fut un joli voyage dont je vous offre quelques images, voyage en bouche mais pas seulement…

Tours semble réputée pour ses restaurants japonisants, réservation à prendre des jours à l’avance pour le premier visé, à tenter une prochaine fois. La veille pour le second, affichant complet samedi soir quand nous poussons la porte.

Chez Parfum Culture on est reçus en hôtes, accueillis, mis dans l’ambiance lointaine, entourés de livres, d’images et de conseils sur les ingrédients, les saveurs, les destinations possibles. Naviguant entre la Chine, le Japon et Taiwan, les plats finement présentés défilent et le temps se suspend.

Jolies découvertes et saveurs des vacances retrouvées…

menu-anguille menu-udon
www.parfumculture.fr

63 rue Blaise-Pascal 37000 TOURS
02 47 05 13 66

février 18, 2015
par myel
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Ici Minuit

Tir na nOg - Amelia Fletcher

Tir na nOg – Amelia Fletcher

J’écrivais cette nuit un article, oui en dormant, sur l’avancée du projet “nom de code Harmonie” et je me souviens avoir planché longuement dans les limbes pour chavirer sur ce nom bateau. J’en suis pas fière. Je rends néanmoins hommage au moi qui écrit dans ses rêves en partageant cet article éveillé, qui ne vaut pas pour autant mieux que celui de cette nuit dont, mis à part le thème, j’ai finalement tout oublié.