Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

Lundi porte vendredi

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23h30 déclenchement du mode nuit. Faut-il toujours que je veille les soirs où personne ne me porte au lit ? Pas trop tard, c’est promis.

Depuis lundi dernier j’avais en tête de reprendre les mots, ceux que j’avais en tête, de les laisser surprendre et récapituler l’avancée de l’année. Lundi c’était enfin, mettre un pied sur la planche de la stabilité, pouvoir danser de l’autre. Faire la paix, fallait bien, avec ma tête à chiffres, mes carrés, pour s’autoriser de nouveaux projets sans contraintes. Quitter Paul, à qui on s’accrochait malgré les enchaînements, cette fois y croire vraiment. Faut dire qu’avant lundi les mois passés ont été secoués, je n’ai jamais eu autant de métiers que cette année, j’ai croisé des limites et des zones de confort, des personnes à revoir et d’autres à oublier, avec ou sans explications. Je touche à l’équilibre, se rendre utile et penser à soi, vouloir donner du sens, transmettre, partager… De jolis mots de lundi dernier qui sonnent autrement celui-ci, parce que vendredi.

Ne pas se laisser renverser. Par le sentiment d’impuissance.

Que valent nos mots ? Que valent nos projets de vie ?

Des arrêts peuvent tomber à tout moment, rien de nouveau juste un peu plus conscient. Entre la carapace et la peau nue, entre la lutte et les yeux à demi fermés, où va-t-on ?

Les regards se ponctuent de silence, plus juste. On voudrait se serrer si fort qu’on n’aurait plus qu’un cœur, incassable et vivant. Evidemment que la vie continue, mais comment ?

Minuit passe, tout passe, rien ne s’efface.

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