Indiscretions et mutineries

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décembre 16, 2012
par myel
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La demi-teinte

Il est des jours ainsi, qu’on appréhende en prenant sa respiration, pensant ne pas avoir sur le moment le temps, ou l’idée, de l’inné. L’instinct d’en profiter.

En fait on se berce d’illusions.

J’avais rêvé d’un resto-retrouvailles au coeur de Paris comme une bande de touristes, un truc d’amis sans prise de tête, à cinq ou six avant de prendre le train. Et puis non le noeud principal de ce programme a fait la morte. Littéralement (= par absence de mots). Ça valait aucune peine sans elle ; vaut-elle d’en avoir de la peine, après ce coup ?

En fait les gens, ça va et vient ? Les rapports simples c’est aussi d’illusions ?

Et puis j’ai pris le train, encore, c’est décembre vous êtes prévenu. Mais sans écrire,juste enrobée de la lumière dorée si douce qui se décline à cette période autour de l’horaire du goûter. Sans voisin mais place treize encore ! Je pense un peu au fait-exprès du guichetier…

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A Lille il faisait doux (avant de se mettre à pleuvoir, le soir). Avant qu’après un bol de riz, et un itinéraire bien rattrapé tombant pile poil dans la rue du concert, je ne réalise que dans le changement de sac s’étaient inversées, la place pour le jour même et celle de la semaine dernière. La soirée m’est revenue, chère.

Et ma tête de linotte aussi, ça va et vient ? Mettre un sac dans un sac, ça donne pas l’illusion d’être une fille bien organisée, mais c’est plus efficace. Quoi d’autre ai-je donc pu oublier ?

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Mais elle fut bonne, si si, la soirée avec le recul depuis mon lit, c’est ce qu’une petite voix me dit. Pourtant le live électrique sur des sièges m’a quelque peu, frustrée. En écho à Bruay il y a un an, à un jour près.

Les concerts de Rodrigue je ne les compte plus, j’en ai testé presque toutes les options (pas toutes, pas toutes), et le meilleur souvenir en version électrique, ça restel’Aéronef. Question ambiance là j’insinue. Les puristes diront que c’était pas la configuration électrique pure. On s’en fout c’était fou. Pourquoi ? La salle était debout, serrée, chaude, sans complexes. Prête à se jeter dans la gueule d’un loup musical affamé. La salle était vivante (oui les loups mangent le public cru). C’était une vraie parenthèse, hors du monde, hors du temps.

Ce soir j’étais accompagnée d’amis plus sages que ma princesse, mais c’est comme si la salle entière, une fois posée sur des sièges rouges moelleux, s’était vue greffer des amis sages… Voyez ? Comme si on était au ciné. La scène en écran haut devant, et juste nos yeux grands ouverts. Ah et ça claque des mains. Sauf que le corps entier. Sauf que l’inné dont je parle au début, j’ai eu le temps de le ronger, d’écraser le désir de me lever sans réfléchir et de sauter sur Clémentine. Le pire c’est que je suis persuadée (une autre illusion ?), que 70% des gens présents pensaient de même mais personne ne l’a fait. J’ai maudit le confort jusqu’à L’Indien, quand ça s’est détendu.

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Mais elle fut bonne, si si, la soirée avec le recul depuis mon lit, c’est ce qu’une petite voix me dit. Quatre nouveaux titres, normal que ça hésite. J’ai été demi-accrochée par la moitié, l’ensemble est à réécouter… Oui… Au deuxième passage en rentrant ils sont déjà plus efficaces… Musicalement surtout !

En dehors des nouveautés, quelques beaux moments : le rappel presqu’manqué, les jolis invités, le quatre-mains claquant de la Lady Flapper, la guitare du Château des Sélénites qui va toujours droit dans le ventre, la thérapie de groupe très très appropriée et la pyrotechnie qu’on va finir par croire elle aussi faite-exprès quand le Mi-ange ne s’allume toujours pas (jamais vu fonctionner !) alors que le Mi-démon assure sans fauter.

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J’ai oublié de la poser, cette question technique et psychologique, parmi les échanges de l’après. Discussions abondant la demi-teinte, des deux cotés. C’était pas Le meilleur, mais c’était “à vivre”. Des rires en robes rouges, présentations enjouées, joyeux noël d’avance…

En papotant légèrement on s’est parlé des illusions. En attendons-nous trop ? A force de s’y cogner ne voit-on pas les failles ? Comme si on grandissait à côté de ceux dont le but est de nous faire rêver ?

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La nuit n’était pas achevée. A l’inverse de la batterie de mon téléphone qui refait des caprices. L’envie d’un verre, d’un endroit tamisé, charmant. S’est terminée sympathiquement mais à la limonade nature, les mojitos à l’eau, dans un lieu bien trop blanc, et mal cadré. Qu’importe j’y étais bien accompagnée (les amis lisent, coucou). Et même pas besoin de me faire raccompagner, j’ai su rentrer comme une grand’ fille sans paniquer, tout comme samedi dernier.

Cette chronique bien trop longue d’une journée pas si longue vous a été servie par mon esprit en pleine schizophrénie (mais non pas du tout). On pourrait s’amuser à surligner avec deux feutres les extrêmes exprimés. Tout est dit sur le vif, avec un mal de crâne dû à l’abus de solutions gazeuses z’et sucrées. Et un mal d’oreille, gauche seulement. On verra bien demain, si j’ai dit des bêtises, une fois les couleurs reposées… vue la longueur de la nuit (ironie) ce ne sera pas sec, on pourra toujours rectifier (ah non pas ça, jamais!).

Les photos sont choisies dans l’album d’un passionné plus pro que moi (après le film sur les genoux, sur le sac ou les bras croisés, j’ai inauguré le sein droit comme repose appareil, j’imagine même pas la cata, donc toujours s’en remettre aux pros) et par chance tout aussi insomniaque après les concerts. Ce qui nous donne en combiné mots + images une réactivité à toute épreuve, dingue ! Donc là c’est choisi pour coller au texte, mais l’album entier regorge de plus belle(s) encore.

Il est des jours ainsi, qui se terminent en demi-teinte à six heures du matin. Des jours qui griffent sur le tableau, les portraits, qui se referment en interrogation.

Leur force est de laisser la place, leur chance, le champ libre aux rêves de demain.

décembre 12, 2012
par myel
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Un cauchemar, c’est quand même un rêve*

Broken Doll - Kyle Thompson

Parfois tout ça ressemble à un cauchemar. Le goutte à goutte de la lessive à la main qui s’essore, les enfants des voisins du dessus qui s’écroulent et pleurent, leurs parents qui hurlent par dessus, l’eau qu’ils font couler sans cesse quand les enfants pleurent et qu’ils crient en anglais. Parfois tout ça ressemble à une crise, une angoisse, des douleurs environnementales en boucle. Des relents de télévision, le pc qui tourne bien trop fort, les gouttes encore, les pleurs et les gouttes.

Et mes mains sèches et les fêtes qui approchent, et la peur de ne vivre que pour les moment où l’on vibre, et la peur de ne plus vibrer.

Et la dépendance qui tire la langue à la liberté.

Et la lumière douce de la lampe de chevet qui tente en vain de m’apaiser.

Parfois tout ça ressemble à un cauchemar. Les murs bien trop serrés sur lesquels je me cogne, bien trop souvent, et tout ce qui me glisse des mains, sèches, à cause de la lessive aussi. Et ces mains que j’abîme et cette peau que j’abîme, et ce corps avec lequel je ne suis toujours pas en accord. Je ne dépend que des yeux qui s’y posent. Je veux leur plaire et je suis maladroite. Bien trop bancale pour être jolie. Je marque, de même que sur mon esprit s’imprime chaque angoisse.

Je ne vis que pour le désir, de se sentir en vie.

Je tremble, de ne ressentir que la crainte.

Alors je lis, ce qui ne va rien arranger. Un livre attrapé par hasard sans trop avoir le choix. Le hasard et le choix, mon ami mon ennemi.

“Il a un sourire à tomber à la renverse et, la renverse, j’ai toujours cru que c’était la vraie vie.”*

*Mathieu Lindon, Ma Catastrophe adorée

décembre 10, 2012
par myel
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Bribes de décembre #1

Décembre va s’écrire dans les trains. (TGV Paris-Lille 5/12)

Ceux qui se vident, déversent leurs flots sur le quai, appellent toujours mon oeil curieux, de surprendre un regard connu, une silhouette familière, ou juste d’inventer les histoires de ces passagers qui libèrent la place.

Concentration de treize : voie treize, siège treize, treize heures moins le quart, j’exagère. Je n’ai pas idée du mois à venir, je connais juste, les grandes lignes de décembre : quels trains, quelles dates, mais je n’ai pas idée, de ce qui va se tramer entre elles, des étonnements de fin d’année. Tout semble si calme, ralentit même le TGV, dans la campagne-banlieue parisienne, près des vaches de Sarcelles. Un oiseau brillant à mon cou.

Je n’ai pas envie que la soirée achevant novembre, ne condamne décembre à ressasser les folies de l’automne. Je veux que ce mois-ci aille au-delà. N’avoir plus rien à perdre. Tout gagner, ne rien se refuser, tout offrir.

Mais pas seulement. (Lille, Roubaix, Tourcoing, Hem)

Mon talon réparé en urgence vendredi dernier, n’aura pas tenu les pavés, avant même de les voir il oscillait, tentait de se déraciner. Je n’ai pas vraiment vu la ville, à boiter sur la pointe d’un pied, la jambe concentrée à se frayer une démarche potable, à chercher en vain des chaussures de fortune, la valise à la main, le parapluie dans l’autre, et une compagnonne pour m’accompagner. La Grand’roue sur la Grand’place, les chansons de Noël, les lumières qui brillent les yeux… je me suis tenue éloignée mentalement de cette ambiance de fin d’année qui pourrait me faire frissonner.

Jeudi j’ai déchiré mes coudes en faisant du yoga. Bon pas du vrai yoga, rien de spirituel mais des enchaînements de postures pour s’ouvrir la poitrine (et j’en fais quoi de mes seins autour du genou ?) et se grandir (= lever les bras plus haut que haut). Le lendemain j’avais mon mal de côtes bisannuel, lié à l’absence de sport dans ma vie, qui m’empêche de rire et de tousser deux jours durant, ma petite convalescence, bisannuelle aussi donc.

Le soir c’était concert, en famille élargie. Le même que vendredi mais sans la chaleur du public, sans la dentelle, sans l’audace mais pas sans saveur. El Manos – au Biplan. Guitariste one-man-band à suivre de très près (ce soir avec des guests) – salle-cave déjà marraine d’autres étranges soirées. Fermez les yeux, écoutez cet extrait qui me tient en hypnose.

 

Vendredi shopping de Noël. En solitaire et sous la pluie, alors que toute la nuit on attendait la neige. Les nordistes paniqués dans les boutiques la veille, demain il neige, demain il neige, à s’acheter des bottes comme si le retour de l’hiver était extraordinaire. Rires. Elle était bien là au matin, première de l’année sous mes pieds, trop vite ratatinée. Vendredi shopping bancal. Le bus accidenté qui nous attrape quand même, la pluie qui s’accélère… Étonnée je découvre comme les regards se changent, quand à défaut d’avoir pensé au parapluie, j’enrobai mes cheveux lissés dans mon écharpe, comme un foulard, comme un voile, pour ne pas les tremper. Étonnés les regards quand je le retirai, à l’entrée du centre commercial. Étonnant que si peu marque la différence. Et puis j’ai trouvé des chaussures, des robes à dix euros, un sapin miniature et une part des cadeaux. L’essentiel.

Le soir j’ai pas perdu le nord quand j’ai choisi le plat proposant “crème de potiron” à la carte. C’est pas encore l’hiver, pas encore l’hiver. L’automne a encore son mot à dire…

Samedi j’ai tremblé. Pas à cause du craquage sur un jean et un chapeau “années 40″ comme dit maman, à 12€ les deux. C’était le chapeau le plus cher. Non j’ai tremblé de prendre la route sans GPS en direction de la ville où je passai mon permis si si si si diffi-si-lement. Tu les entends bien siffler les sirènes ? Dans la panique je n’ai foiré qu’un bout des trois trajets. Une seule rue dans le mauvais sens, et après le concert j’ai suivi les panneaux, allumé la musique, et je suis rentrée apaisée.

Le concert c’était Eiffel, au Grand Mix, à Tourcoing et non pas Roubaix. On sentait la fatigue, d’une tournée dans leurs pieds, mais ça n’empêcha pas le groupe de sautiller comme le public alerte à lui rappeler qui on était. J’ai presque tout filmé, l’appareil en équilibre sur la barrière ce qui lui donne des yeux d’enfants question hauteur, derrière j’étais adolescente connaissant tous les textes par coeur, ma peau ravagée ces jours-ci presque pas maquillée, mes orteils engourdis se dandinaient quand même, le corps caracolant. J’étais adulte dans mes pensées : c’était La Flèche d’Or mais sans la chaleur, sans la sueur, moins de vieux titres, le plafond trop haut pour se sentir étouffer, les voisins trop éloignés pour que la foule se mouvemente. Mais l’ado renchérit que c’était bon, que c’était brut, que c’était Eiffel quoi. Qu’il fallait bien une limonade pour se remettre de la Chamade. Qu’il est bon d’atterrir, seule, à observer les gens sans les voir vraiment, à se ressentir fourmillante et prendre le temps. D’être dispersée. Et de se rassembler.


Dimanche, retour. (TGV Lille-Paris 9/12)

J’ai loupé le départ, place treize, encore, assoupie avant l’heure. Et le lever de soleil prévu se fait derrière les nuages… Déçue. Les voyageurs sont endormis dans le train du dimanche matin, mais je prends le clavier, les yeux demi-fermés, pour poser quelques mots. Pour dire que parfois oui, il vaut mieux rêver que d’écrire.

décembre 3, 2012
par myel
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Missive expérience n°5

Avant d’écrire il y a les sentiments. Indescriptibles, envahissants. Je ne sais toujours pas les définir mais tout ce qui importe, c’est de ressentir, quelque chose. Une angoisse ou un désir. Quelque chose qui arrache du vide ; ressentir me rassure, annule pour un instant l’idée que je pourrais me tarir d’émotions. Ne plus me laisser surprendre par une vague. Danser sans chavirer. Ressentir me rassure, écrire me permet d’en être consciente.

Le doute resurgit vite, la peur non pas de la page blanche, mais celle de la vie blanche. Ce qui découle en cercles aussi parfois, l’un de l’autre, l’autre de là, quand les mots déclencheront des ronds dans l’eau. Et la vie des tempêtes.

Au pire le vide créera l’angoisse et donc de nouveaux mots. Par dégoût d’en avoir manqué.

Voilà pour clore le hors sujet.

Avant de t’écrire je digresse souvent. C’était pas de la teinte du quotidien que je voulais parler, ou peut-être que si, je ne freine pas mon inconscient ici. Mes écarts ont sans doute leur intérêt… J’étais venue te parler de la solitude, quand on ne la tient qu’à moitié. Quand elle tiraille des deux côtés.

J’avais ce soir le sentiment de m’y noyer. De n’être pas physiquement seule, mais de n’avoir pourtant personne en écho qui à coup sûr, saurait me tirer de là. De manquer d’un flotteur, ou d’un plongeur. Ou même d’une planche à partager, histoire de se faire la balance, mais pas chacun de son côté, plus près pour ne pas retomber.

Je me demandais à quel degré on avait, vraiment, besoin de quelqu’un d’autre pour vivre. (Je mettrais bien quelqu’un d’autre au pluriel même.) Comment un message, une parole, pouvait sécuriser en déclarant par sa présence “tu existes pour moi”. Comment le silence pouvait tuer une partie de soi. Comment dans cette ère du contact on se nourrit dans la bousculade, on se répond d’une boutade, ou quand on n’y pense plus, on s’oublie. On finit par se vivre en monologues et ces lettres le confirment. A défaut de trouver plume à ma plume, je finis par tout balancer à personne, à tout le monde. Au moins ça ne crée pas d’espoir. Ou plutôt en crée trop, tu vois le paradoxe ?

Je me demandais à quel degré on avait, vraiment, besoin de tout se dire pour être en paix avec soi-même et quelqu’un d’autre (toujours au pluriel). S’il était nécessaire au moins au singulier, de se vider de manière transparente pour exister en double dans un cœur étranger, d’avoir la certitude d’y être toujours comprise. S’il était normal d’être en guerre interne tant qu’on ne trouvera pas cet écho parfait. Si c’était ça la solitude. Si ça pouvait durer sans fin.

Alors que pour écrire, et par là j’entends vivre, je pense que vous aussi, vous avez besoin d’être seul. Du bon côté des moments seuls. De pouvoir dire ce choix je l’ai fait sans contraintes, sans transfert d’opinions, sans desseins qui déteignent. De se poser au clair, et comme dans du cristal, pouvoir faire des bilans, des plans sur la comète et des pauses au présent sans le regard d’autrui.

Cette soif de maîtriser le temps, le bruit, l’envie de s’habiller ou pas, de mettre le nez dehors, de manger sur un coin de table ; d’écrire toute la journée.
Ce pouvoir qu’on imagine posséder quand on est seul à décider.
Ce pouvoir qui me grise quand dans ma bulle je le dessine.
Ce pouvoir qui n’est rien, quand ton sourire malin, ravive ma soif d’exister dans la foule.

Tu comprends le problème du sentiment d’être entre deux ?
De ne pas maîtriser ma solitude.
Seule et cernée. Libre et tombée dans mon propre piège.
Tu comprends l’improbabilité d’en parler ?
Dans une lettre sans un destinataire visé…

décembre 2, 2012
par myel
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Automotisme #6

Rien ne m’euphorise plus que le temps qui mouline. Qui s’agite. Qui menace de s’arrêter là. Semblant de fin d’époque…

Des lignes et des carrières envahissant l’espace de ces gages hérités de ces années, passées. De l’amertume en pot, des regrets en paquets, tout ranger au placard et constater que sur la liste, il reste des pistes à creuser, des tunnels dérobés, des portes où se pointer.

Courir alors, d’une énergie puissante et vaine, dans un élan dernier qui va droit dans le mur. Mais qu’il est beau le chemin jusque là. Pas lisse et doux mais justement, intéressant, rugueux et sombre, nature, sauvage et potentiellement dangereux. Courir comme si le néant déboulait, ses pierres nous roulant dans le dos. Courir et s’envoler. Courir et se marrer.

C’est dans l’urgence qu’on crée les plus belles utopies. Ce sont les folles coïncidences qui remuent les entrailles, qui font rougir les joues. C’est quand le temps s’imbrique à parfaire son parcours que sans hésitation, saisissons le hasard. Après la fin du monde il sera trop tard.

décembre 2, 2012
par myel
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A faire une fois dans sa vie… #2

C’est amusant. Je repense à cette liste, à l’envie de la mettre à jour et en la retrouvant, je constate qu’elle date d’il y a tout pile un an ! Coïncidence énorme, le 2 décembre est donc le jour de la remise au point. On prend la même et on rallonge, on barre, et on pense à la fin du monde (en rire).

… la top-liste des listes, même si tout n’y est pas indispensable, même si tout n’y est pas avouable… Inexhaustive donc, mais elle reste un point de repère à barrer barrer barrer.

prendre des cours de dansede natationde cirquede pole dance, de théâtre,d’effeuillagede solfège, de chant, de cuisine

dormir dans une tenteune voitureune caravaneun mobile-home, un igloo, un hamac, une cabane dans les arbres, un hôtel deuxtroisquatre, cinq étoiles, dormir à la belle étoile

conduire un véloune voiture, un tramway, un traindes rollersdes patins à glace

s’inviter dans la cabine d’un TGVd’un RER, d’un avion, d’une péniche

faire du canyoning, du surf, de la via ferratade la descente en rappeldu ski nautique,de la barquedu pédalodu canoë

sauter de 10 mètres plouf dans l’eauà l’élastique sans toucher l’eauen parachute sous un ciel bleu, faire du parapente

voir une aurore boréale, une éclipse de soleilune comète dans un télescope, un vrai désert de sable, un iceberg, la tour Eiffel, le Mont Fuji, les ruines de Pompéi

assister à un opéra, une pièce de théâtredes dizaines de concertsun spectacle de marionnettesde dansedes films en cinéma 3dune  compétition sportive avec un record

aller en BelgiqueAngleterreSuisseCorseAllemagneItalieEspagneRépublique TchèqueTurquieTunisieau Maroc, au Japon, au Canada à chaque saison, en Islande, Inde, Chine, Australie, aux Etats-Unis, aux Seychelles

visiter BarceloneMadridPrague, Londres, RomeParisBruxelles, New York

avoir un enfant, deux enfants, une maison, un chien, un chatune jolie terrasse, une piscine

se coucher après avoir vu se lever le soleilenchaîner deux journées sans dormir, passer vingt-quatre heures sans sortir du lit, faire une sieste dans un trainun avionune voitureun hélicoptère

faire l’amour avec un hommeune femmeà l’hôtel, dans une voiture, un parkingen pleine nature

se baigner dans un lacla fraicheur d’une rivièreun océan, la mer Morte, un jacuzzi, une piscine à débordement

avoir son bacdes diplômes, travailler pour une association, une administration, une entreprise publique, une entreprise privée, sa propre entreprise, prendre un mois de congés, être à la retraite

se faire masserse détendre dans un saunaun hammamse faire faire une manucurepédicurefish-pédicurecoiffermaquiller

être demoiselle d’honneurtémoin d’un mariage, se marier

apprendre à jouer du pianode la guitarede la basse, du violon, de la clarinette, de l’accordéon, de la flûte

semer des fleurs, planter un arbre, cueillir des cerises, des trèfles à quatrecinqsix, sept feuilles, manger les (petits) légumes qu’on a fait pousser

jouer d’un instrument en public, écrire des poèmesdes histoires, un roman, enregistrer une chanson avec les moyens du bordfaire partie d’une chorale

faire du scooterdu poneydu chevaldu chameaudu taureau mécanique, du traineau tiré par des chiens, par des rennes

créer un site webtenir un journalposer lors d’une séance photopasser à la télévisionêtre dans les crédits d’un cdparticiper à une manifestation

faire un bonhomme de neige, un ange de neige, de la poteriedu tricot, du crochet, de la couturedes perles à tisserde la pâte à modelerune cabane avec des draps

monter un meuble ikearepeindre un appartementmanger dans un restaurant gastronomique, avoir achevé cette liste.