Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

Automotisme #6

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Rien ne m’euphorise plus que le temps qui mouline. Qui s’agite. Qui menace de s’arrêter là. Semblant de fin d’époque…

Des lignes et des carrières envahissant l’espace de ces gages hérités de ces années, passées. De l’amertume en pot, des regrets en paquets, tout ranger au placard et constater que sur la liste, il reste des pistes à creuser, des tunnels dérobés, des portes où se pointer.

Courir alors, d’une énergie puissante et vaine, dans un élan dernier qui va droit dans le mur. Mais qu’il est beau le chemin jusque là. Pas lisse et doux mais justement, intéressant, rugueux et sombre, nature, sauvage et potentiellement dangereux. Courir comme si le néant déboulait, ses pierres nous roulant dans le dos. Courir et s’envoler. Courir et se marrer.

C’est dans l’urgence qu’on crée les plus belles utopies. Ce sont les folles coïncidences qui remuent les entrailles, qui font rougir les joues. C’est quand le temps s’imbrique à parfaire son parcours que sans hésitation, saisissons le hasard. Après la fin du monde il sera trop tard.

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