Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

mai 13, 2013
par myel
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La valise

gone-for-good

La valise me fait de l’œil, des yeux même, gros comme ça. Susceptible elle a du mal à admettre que pour disparaître plus de trois semaines il faut lui joindre un sac à dos prêté. Rome a cru s’échapper, nous annuler, les plans sont chamboulés mais tout s’imbrique, s’accorde, s’adonne à quelques jours de repos parisien, après Tokyo, avant de revoler. La valise me fait de l’œil, elle a peur de finir en soute, pommée à Moscou mais je la rassure : il ne va rien nous arriver. Ou plutôt, il va tellement tout arriver que rien n’aura l’impact suffisant pour nous abîmer. Le mois de mi-mai-mi-juin s’emporte, hausse le ton, monte d’un cran dans les jeux de la vie en puissance, décolle de mes pupilles les rêves et les scotche à la peau, s’y frôlera le vent soulevant les paupières, d’hier, d’avant, de quand on n’osait pas profiter de la fête. Se frayer une entaille, invoquer la pirouette, voyager dans les failles.

photo Emma Reid

mai 2, 2013
par myel
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Toute l’année c’est novembre

fondEt le week-end qui n’en finissait pas, prendre un jour off pour penser à Tokyo : c’est la vie à l’envers. “Novembre tout l’année”, murmure le loup dans le creux de mon cou… Le Japon donne le vertige avant même d’y être, tant de choses à choisir, tant de panique possible. Et le week-end qui n’en finissait pas. L’automne en fleurs de cerisiers. La tête en vrac, et l’esprit blanc cassé.  Et l’affiche en bas qui bourdonne. Et la peur de se perdre, montante, grondante, tonnante. Se perdre entre Lille et le bout du monde, entre les âges, entre les rires, entre ce jour et l’à venir.

Et cette journée de pause, à faire des petits points sur carte sur table rase, penser juste à dormir au pays du soleil qui se lève plus qu’ici, mais ne pas s’empêcher d’écrire. Tout est flou c’est novembre, ou mai qui s’éveille et s’étonne, de mes cheveux couleur d’automne. Rien ne se tient tout ira bien, j’ai juste une chanson sur la tête.

Une vie en demi pente / La lumière absente / Un pavillon de brique de lierre / Quelque part sur terre /// Une vie en demi teinte / La lumière absinthe / C’est toujours le même film qui passe / Quelque part sur place

Novembre toute l’année / Toute l’année c’est novembre / Le ciel est blanc / Le ciel est blanc cassé

La pluie à contre jour Le temps des retours / Des grands départ dans l’autre sens / Quelque part je pense /// Novembre est éternel / La vie est presque belle / Les souvenirs sont des impasses / Que sans cesse on ressasse

Novembre toute l’année / Toute l’année c’est novembre / Le ciel est blanc / Le ciel est blanc cassé

Butch Cassidy Et Le Kid

avril 23, 2013
par myel
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Le western du vendredi soir

butch_cassidy_et_le_kidQuand le programme du grand complexe n’allèche pas mes babines, j’ouvre un onglet indépendant qui repasse de vieux films. C’est comme le programme télé mais en grand, et la sélection plus pointue. Dépaysement garanti, comme avec “Funny Face” qui m’avait juste donné la pêche et pas l’envie d’écrire.

N’ayant jamais vu de film où les voleurs courent sur le toit du train avant de le piller, j’ai suivi comme une vierge la proposition du Majestic : Butch Cassidy et le Kid. Et c’était canon ! Drôle, dangereux, suranné,  j’avais les yeux bien grand ouverts tout le long et c’est un bon signe. Le charme des couleurs, des décors, d’une première fois y est pour beaucoup sans doute, mais le film reste à recommander, même objectivement non en fait je n’en doute pas.

Bon j’avoue je me suis demandé quarante fois lequel était Butch et lequel était le Kid, je ne suis pas physionomiste du tout pour les personnages de film… De là à savoir lequel des deux était Robert Redford et lequel Paul Newman, va falloir en voir d’autres…

Au Majestic la semaine dans l’ouest est finie, ils passent à partir de ce mercredi (entre autres) Les aristochats, et Reservoir Dogs… A tester, comme l’UGC n’annonce vraiment rien qui fasse rêver. Juste L’écume des jours, au programme de ce soir…

“Butch Cassidy et son acolyte Sundance Kid sont des pilleurs de banques et de trains. Lasse de voir ses convois dévalisés, l’Union Pacific finit par engager l’agence de détectives Pinkerton pour mettre fin à leurs agissements. Au terme d’une traque de plusieurs jours, les deux compères parviennent à semer leurs poursuivants et décident de se faire oublier en se réfugiant en Bolivie.”

Article publié pour la première fois sur un blog parallèle, rapatrié lors de l’été 2014.

avril 23, 2013
par myel
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Toutes les routes mènent à Rome, Tokyo, ou les deux

japon-2013

petit deux “voyager sans hésiter

Je n’ai pas présenté l’espace cocon qui n’est pas terminé, ceci explique. Mais les lignes se chevauchent et mes journées se nourrissent d’informations pratiques, anecdotiques, culturelles, essentielles…

Sur le Japon d’abord. Un rêve d’ado qui se matérialise avant mes 25 ans, mi-fin-mai c’est bientôt et pas encore organisé. J’ai le vol sec et une liste d’idées, glanées sur les blogs, forums, amis s’y connaissant, encore à compléter, à mettre en ordre et en agenda… Mon vieux livre de langue nippone s’est perdu chez celui qui m’accompagne, je réviserai les bases en ligne… Tout cela donne un peu de peur, le Japon c’est un trip qu’on se prend six mois à l’avance, le temps de s’immerger dans toutes les mines d’informations, de bâtir doucement sa route, c’est ce que je croyais. Puis bam ça tombe un mois avant le décollage, j’approuve ça met en mouvement les neurones et les yeux qui brilleront… Mais je n’ai pas encore bien intériorisé, je n’y crois pas vraiment… Tokyo, le vertige… Et cette nuit je cauchemardais encore Paris en parc d’attraction-horreur, tournant en rond dans des ruelles maya pour trouver St Lazare et le piano graal.

Aaah, et faudra vraiment que je fasse un article cocon. Avec le piano blanc acquis le même jour que l’aller-retour Paris-bout du monde.

Et avec une escale à Moscou, courte, mais par principe je jubile d’avance, d’être seule et presque perdue dans un aéroport russe.

Et après le retour il y aura sans doute Rome, pas en escale mais quelques jours, c’est là que mènent les routes de mon titre, qui ressemble à une question du burger quizz, bref je divague.

Je n’écris pas ici pour donner des nouvelles à ceux qui lisent, ce serait se mentir que de penser qu’on attend que j’écrive, bien que les échanges s’apprécient cette place reste intime. L’anarchie du rythme des posts vient donc surtout de. J’ouvre une page blanche catégorie humeurs quand j’ai besoin de me donner de propres nouvelles. Quand j’ai besoin de faire un point quand les lignes se chevau s’entrechoquent. Quand mon agenda-bible ne suffit plus à la mémoire…

(A tout bientôt)

avril 17, 2013
par myel
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Effets secondaires

effets_secondairesAttention : ce film peut provoquer quelques jours après visionnage, des rêves façon thriller politico-écono-épidémique. C’est ainsi que cette nuit j’étais coincée dans un ascenseur aux parois serrantes, avec mon espion associé qui changeait de tête à tous les étages. Nous étions sûrs que derrière une des portes se trouverait la vérité, soit un élu et sa secrétaire ayant lancé ce sale virus dans les rues de Québec. On n’était pas loin de tout révéler, fallait qu’un réveil sonne et abrège cette nuit à se battre et retourner la couette.

Le film ? Ahem. Rien à voir. “Une femme se tourne vers les médicaments pour gérer son anxiété en lien avec la sortie de prison de son mari.” Le synopsis SensCritique est des plus brefs, mais faut-il en dire plus ? Pas de bonds sur le siège, pas d’angoisse, une enquête psychiatrique et manipulatrice bien tournée, mais pas non plus subjuguant pour qui prend du recul. Mais pas mal, pas mal. Vous aurez même le droit d’embrasser Catherine Zeta-Jones…!

Le soleil et les sorties m’éloignent des grands écrans, + si j’attends un film renversant pour écrire quelques mots ce blog va déserter. Donc. Effets secondaires. Pas si mal, pas si mal…

Article publié pour la première fois sur un blog parallèle, rapatrié lors de l’été 2014.

 

 

avril 10, 2013
par myel
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6h58

C’est l’heure où je m’abîme
Où les paupières me lâchent
Où les prunelles se fâchent
C’est l’heure où tout s’anime

Laisse-moi un instant
Persister dans le drame
Laisse-moi sous le charme
De ce rêve entêtant

Je suis pris dans un piège
Encordé, ficelé
Masqué pour m’aveugler
Tremblant, nu sur ce siège

Aucune idée de qui
Voudrait me faire subir
Cette tension, ce désir
Ce vertige engourdi

Mais je m’y laisse chuter
Mentalement chavirer
Sur ma peau savourer
L’étreinte, oh avortée

Par la réalité
Par le maudit réveil
Qui me sort du sommeil
Où j’étais si gâté