C’est l’heure où je m’abîme
Où les paupières me lâchent
Où les prunelles se fâchent
C’est l’heure où tout s’anime
Laisse-moi un instant
Persister dans le drame
Laisse-moi sous le charme
De ce rêve entêtant
Je suis pris dans un piège
Encordé, ficelé
Masqué pour m’aveugler
Tremblant, nu sur ce siège
Aucune idée de qui
Voudrait me faire subir
Cette tension, ce désir
Ce vertige engourdi
Mais je m’y laisse chuter
Mentalement chavirer
Sur ma peau savourer
L’étreinte, oh avortée
Par la réalité
Par le maudit réveil
Qui me sort du sommeil
Où j’étais si gâté