Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

Sous les arbres

Les beaux dimanches reviennent

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Peu de choses sont plus douces que s’allonger au soleil sous les arbres et discuter de leurs parures et de nos trucs de filles, un dimanche frais ensoleillé, entre deux pièces de théâtre et un concert. Je ne propose pas de s’abîmer dans cette douceur simple, mais en tant que pause elle était agréable à saisir.

La première pièce, 4.48 Psychose de Sarah Kane ne pouvait que nous retourner. De cette plongée dans la folie à tendance suicidaire, de cette rencontre avec des violences mentales et multiples, je suis ressortie avec un léger malaise, mais pas du genre désagréable, avec l’impression d’avoir été confrontée à quelque chose que je n’aurais pas souhaité mais sans pour autant le regretter.

La deuxième pièce, Pop Corn de Ben Elton, n’était pas moins agressive, pourtant après la psychiatrie elle me parut plus légère, moins introspective, plus divertissante. Prise d’otage d’un réalisateur oscarisé par des tueurs en série s’inspirant soit disant de ses films, la scène est cocasse, angoissante mais pas toujours très bien servie par les acteurs, qui sont des étudiants ne nous plaignons pas trop.

Je n’étonnerai personne, de ceux qui me lisent ou qui me connaissent ou même les deux, quand je dirai que c’était Rodrigue le concert du soir. J’aurais pas osé me perdre au fin fond de l’Essonne sans un minimum de repères, même accompagnée. Ça peut paraître dingue, ça l’est sans doute un peu, mais je ne compte plus les fois où j’ai vu ce garçon en concert. Attendez si. Je compte… … … … C’était mon quinzième si j’en oublie pas. Ok c’est dingue. Je ne prendrai pas comme excuse que certains nordistes en ont plus que ça derrière eux. Je préfère avouer que c’est tellement différent chaque fois. Le lieu joue une part dans l’ambiance, mais pas que, la configuration change : concerts intimistes en solo ou en duo, arrangements façon acoustique accordéon et violoncelle… énergie rock des guitares électriques… mise en scène déjantée, invraisemblable avec danseurs et comédiennes… Tout est possible, tout est réinventé. Je préfère avouer que c’est tellement vivant, que ça fait un bien fou d’y être. Bref, ça réveille la citation #2 qui me guide :  ”Toute ma vie, je veux rester étonnée” (Nina Bouraoui). Je préfère avouer qu’en fait, je me délecte presque autant des réactions du public face aux personnages déroulés en musique, que de la musique elle même. Bien qu’aujourd’hui nous étions quinze à tout casser, tellement nous frappions sur les bancs de cet amphithéâtre démesuré, ce fut une chouette soirée.

Des vidéos demain, peut-être. Tout de suite une photo du ciel ombragé par de charmants branchages. Puis dessous quelques échappées qui ont rythmé cette semaine à peine achevée.

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