Un vent d’abandon souffle mon été. Réchauffe la peau. Trace des sourires en reflet dans les yeux.
Je n’avais sincèrement pas imaginé (re)trouver à Lille ces perles qui m’y entourent… débarquent à la gare, murmurent des fleurs douces dans une boîte aux lettres, improvisent des terrasses, des marchés, des pique-nique, des soirées latines, des départs sur le pont, sous le vent.
Je n’avais pas vu venir les beaux jours. Les nuits blanches. La lumière qui s’estompe en prenant tout son temps, freine sur les pupilles, colore sur un air volant mes épaules.
Insouciante et surprise, je fonds dans les bras de l’été, qui me soulève.