J’ai besoin de silence. D’isolement. D’échapper non pas à la réalité mais à ce qui la crache à mes -yeux- oreilles.
J’ai besoin d’un cocon. D’un lieu nouveau, blanc, vide avec tout à créer.
Je désire le construire à l’image de mes rêves. Pour leur prouver qu’il leur est possible d’exister.
J’y mettrai des images aux murs, des meubles convertibles, un piano numérique, des étrangetés chinées, une barre de pole dance et une jolie cuisine ouverte.
J’installerai près des grandes fenêtres, une belle bibliothèque, et deux fauteuils pour s’évader ; là dans le coin il y aura mon bureau-atelier pour travailler.
J’aurai des plantes et des fleurs toute l’année, comme êtres vivants de compagnie.
J’y bâtirai aussi une maison miniature, parce que j’aime ce qui est petit, c’est plus rassurant.
Je n’aurai jamais fini de m’y installer, rien ne sera définitivement posé ; je changerai les objets de place et de sens en fonction des jours, des saisons…
J’y recevrai avec plaisir, la réalité qui frappera timidement à la porte, et les amis qui pourront même dormir sur place.
- 15 / 03 / 2012 -
Cela me peur-panique de voir que ces brouillons réflexifs et semi-fictifs datent d’il y a plus d’un an, qu’il ressemblent tellement à la surface de l’an 2012, cet horizon figé de patin qui m’entourne en rond. Fallait les publier, maintenant, pour m’en débarrasser, mieux avancer.