Le synopsis* qu’on trouve partout est un des moins vendeurs que je n’ai jamais lu. Donc je ne le mets pas, voyez la bande-annonce, lisez la suite, voilà. L’affiche et le titre ont aussi un faux air de comédie romantique, enfin c’est que je pensais, avant de voir la note sur senscritique, pas si mauvaise, surtout celles de mes “éclaireurs” comme on dit sur ce chouette site. Alors je suis allée le voir avec l’espoir, d’une bonne surprise.
Et c’est une bonne surprise ! Le film m’a tellement donné la pêche que j’ai décidé de zapper les deux brouillons des films vus en fin de semaine dernière pour écrire sur le vif, rattraper cet idiot retard du départ. Dommage pour Passion et Lincoln qui avaient pourtant de bons intérêts… Tant mieux pour celui-ci.
C’est un film en montagnes russes, à l’image de Pat et ses émotions. Fraîchement sorti de huit mois d’hôpital psy, Pat est à la fois débordant d’énergie positive, croyant follement à son rayon de soleil, et capable de plonger dans de vilaines crises pour un rien. Sur le chemin de la reconstruction, il croise la route de Tiffany, aussi pommée que lui : ils s’accrochent, se remuent l’un l’autre, se soutiennent… Ce n’est pas une rencontre amoureuse bateau, le scénario du moment difficile qu’on surmonte mieux à deux : non c’est abîmé, instable, inavoué, subtil.
Les personnages secondaires** sont des fous non officiels, des fous de la vie quotidienne pas de ceux qu’on enferme, et pourtant. Ils ont des tocs, mettent en jeu leur avenir sur des superstitions, ou se disent au bord de la crise de nerfs.
Et l’on se marre. On pouffe, intelligemment. Sur les mots, les situations, les expressions : la salle faisait de petits bonds auxquels participait mon siège. J’ai aimé ne pas être seule devant ce film, et sentir qu’autour aussi les gens l’appréciaient. Le vivaient.
On en ressort débordant d’énergie, avec l’envie d’avancer dans la vie, de croire au hasard des rencontres et à la puissance de la volonté. On en ressort débordant d’énergie, une vague à la Garden State, comme si de la falaise on avait hurlé un bon coup, pour être frais, dispo, impatient de vivre la suite. Ou comme dans Le monde de Charlie, la sortie du tunnel sur un fond de Bowie.
Une bouffée de bonheur à s’insuffler !
* toujours un mal fou à taper ce mot, synopsis, mes doigts décalent les naturellement : sysnopis
** en plus j’étais fière quand à la moitié du film, j’ai remplacé la pensée “déjà vu cette tête là” par “Robert de Niro”, encore plus fière en vérifiant le générique (je suis vraiment nulle en acteurs généralement). Et en rentrant j’ai fait de même avec la jolie soeur de Tiffany, c’était la petite amie de Dexter dans la saison 5, Lumen, google m’a aidé pour le nom : Julia Stiles.
Article publié pour la première fois sur un blog parallèle, rapatrié lors de l’été 2014.