Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

le corps de liane

juillet 2, 2008
par myel
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Cypora Petitjean-Cerf – Le corps de Liane

le corps de lianeJ’ai l’impression de voir filer le temps quand je n’écris pas. Déjà juillet, je n’ai rien vu venir! J’ai une mémoire catastrophique si elle ne se fixe pas sur des mots, des textes, à relire au cas où. Avant je retenais les dates, 18 mars, 5 décembre, ou au moins les mois, l’automne 2004, août et octobre 2005, la fin de décembre 2005, et depuis je n’écris presque plus. Sauf quand ça fait mal. Dommage. Je vis tant de sourires pourtant.

Je viens de finir “Le corps de Liane” de Cypora Petitjean-Cerf. L’histoire d’une famille de filles, de femmes, un peu comme la mienne en fait. La fille, sa copine d’école, la mère, la grand-mère, la femme de ménage et sa fille, et puis l’épicier, sa femme et son fils. Le récit traverse les années, de 80 à 89 et les personnages deviennent attachants. Liane a une manie : elle consigne tout dans un carnet. Les noms et prénoms, les marques de parfums testés, les repas, les petits événements de la vie quotidienne. Je n’ai jamais réussi à me tenir à ce genre de carnets, je l’ai fait par crises, dans des périodes de manque. Où j’avais besoins des mots, que ce soit écrit pour montrer que je vis, pour romancer tout ça aussi, un peu.

Besoin d’écrire pour garder toutes ces petites traces de vie. J’ai 20 ans et parfois j’ai peur qu’on m’oublie.

“T’es sûre d’être une fille, toi ?
– Hein? marmonna Roselyne en déchaussant ses tennis dans le vestiaire du gymnase.
– Est – ce que tu es sûre d’être une fille ? répéta Liane en forçant la voix comme si Roselyne était sourde. […]
– Bah oui ! Pourquoi ? T’es pas sûre, toi ?
– Non.
– Comment ça se fait, que t’es pas sûre comme ça ? s’inquiéta Roselyne.
– Je sais pas.
– C’est embêtant. Je vais y penser. Parce que c’est pas normal que tu sois pas sûre d’être une fille. Y faut être sûre !
– Pourquoi il faut ?
– Parce qu’y faut?, répondit Roselyne, catégorique. ”

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Nina Bouraoui - Avant les hommes

janvier 17, 2008
par myel
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Nina Bouraoui – Avant les hommes

Nina Bouraoui - Avant les hommesMême quand elle écrit avec un parti pris totalement opposé (jeune homme gay, shit etc.), j’arrive à lire des choses de moi.

“J’ai envie d’un homme parce que j’ai envie d’une autre vie que la mienne, j’ai envie que l’on me raconte une histoire, j’ai envie de savoir comment cela se passe ailleurs, dans les autres cerveaux, j’ai envie que l’on me change la tête”.

J’aurais pu dire cela à propos des filles, mais je le pense des deux côtés. J’ai du mal avec le choix, je suis toujours entre deux. Je ne comprends pas les gens qui disent “je suis comme ça c’est tout”, ou “oh non moi jamais” à propos de tout : Mc Do, musique, mode, métier, sexualité. Comment peut-on être si sûr de soi, dire moi je, quand on est juste un joli (ou pas) mélange de tout ce qui nous tombe dessus? Je suis ce que j’écris, je me donne des repères ainsi. J’écris “je pense ça” pour me construire, et tu le sais bien si tu fouilles les archives : je suis une belle contradiction.

Elle a aussi dit “j’ai choisi quelqu’un qui ne garderait rien de moi, c’était une façon de me vider, de me perdre et de m’assurer que rien n’a d’importance, rien, ni mes rêves ni mon désir, tout ça est transparent”.

Je fais peut-être la même chose que lui, dans son livre à Elle (Nina Bouraoui – Avant les hommes). Peut-être.

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juillet 9, 2007
par myel
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Faire surface. Expression étrange. J’ai jamais rien fait de tel. Bonjour.

Six mois de silence, tu vois, record battu. J’aurais pas cru. Tout passe trop vite (sauf les nœuds).

C’est difficile de revenir. D’admettre surtout qu’on en a besoin. Que le quotidien ne suffit pas. Que sans rêver, on crève. Que sans écrire.

Division de la joie parce que, j’admets. Rien dans la vie n’est que passage, on laisse des traces. Et, vu comment commencent mes dix-neuf ans, Indochine n’est pas qu’une crise d’adolescence. Jouer, avec les apparences, avec les rôles. Etre sérieux mais pas trop. Imager. Se dessiner oui. Savoir qu’à tout moment tu peux fermer les yeux.

Je ne te lacherai pas. Pas comme ça. (toi, toi, toi et toi)

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janvier 30, 2007
par myel
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Atelier d’écriture

Je monte sur la balançoire. Il me regarde. Je décolle. Pour ce court instant je décide : je ne suis qu’une enfant. Je savoure. La tête en arrière, j’ai le vertige à chaque impulsion. Plus haut. Plus haut. Il me regarde. Je vole. Il ne sait pas à quel jeu je joue. Il croit que je suis sa petite amie. Il sourit. Je vole. Le ciel à l’envers, le vent qui frappe les joues, je retrouve. Je vole, je vis. Je lui vole cet instant. Il me regarde. Les arbres se balancent. Je suis loin, je. Jeu.

Il sourit de me voir sourire. Il ne comprend pas. Je vole. Mais. Une seconde, je lache le ciel et croise son regard. Je sais. Je sais que descendre de la balançoire, ce sera tomber. J’aime être adulte, malgré la violence, malgré. Avec les plaisirs. Je suis un moment ailleurs. Laisse moi apprécier. Je souris, malgré la douceur. Malgré l’innocence que j’ai, là. Que je perdrai en sautant de la balançoire. En sautant dans ses bras. Je souris malgré.

Et si. Si je l’emmenais. Si je lui montrais comme c’est doux. De voler. Il me regarde. Je vole. Plus haut. Plus haut. Je saute.

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mai 17, 2006
par myel
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The Dresden Dolls + DeVotchKa

au Grand Mix, Tourcoing – le 17 mai 2006

petit coup de cœur pour la première partie [leur site], les dresden… moins de charme que la premiere fois [mars 2005] mais pas déçue pour autant!

pas d’images de DeVotchKa, parce que appareils photos interdits… j’ai juste réussi à capturer quelques extraits vidéos sur les Dresden Dolls avant de me faire embarquer mon appareil par un vigile [bah oui au premier rang, même sous le manteau [=>ce qui rend le son bof dailleurs] c’est pas très discret]

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janvier 2, 2006
par myel
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“Si je pouvais vous faire écouter le cri minuscule de ce malheur qui chute, vous seriez ravi”

“Les vraies lettres de rupture, ce sont celles qu’on jette à la poubelle avant de les envoyer. Renoncer à l’autre, à toute forme de désir, y compris le désir de rupture, ça c’est fort.”

C. Donner

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