Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

août 8, 2011
par myel
0 Commentaires

Je grisonne et ma mémoire flanche

Je vieillis, c’est foutu. Par principe j’ai arraché, mon premier cheveux blanc avant qu’il n’atteigne les deux mètres. Immortalisé par un cliché, c’est nul, “immortaliser les signes du temps”, ça sonne cliché. J’arrête de me répéter.

cheveu-blanc

J’ai pensé tout à l’heure en coupant, des poivrons en dés, que tout est écrit et rien n’avance depuis l’adolescence. Tout ce qui m’ensuit y prend racine.

Et juste après j’ai perdu la différence, de sens, entre émotion et sentiment. Le flou total, la brume, un truc d’automne encore comme le temps du moment c’est tendance.

Dictionnaire hachette mini, révisons ensemble les essentiels :

émotion : trouble intense, soudain et passager de l’affectivité
sentiment : tendance affective liée à des émotions, des représentations, des sensations ; état qui en résulte (désir, joie, peur etc.)
affectivité : ensemble des phénomènes affectifs (émotions, sentiments)

Tout est lié et mélangé, je le savais.

juillet 12, 2011
par myel
0 Commentaires

Paris la traîtresse

En jour de flânerie quasi-organisée, que t’a-t-il pris de balancer, averse et canicule ? De planquer les ruelles et les squares, pour nous envoyer en plein, de si grands boulevards ?

Oranges pressées sous les remises, en questions d’œufs brouillés et de manque de sucre. Exploration partagée sous les voitures, les pieds fuyants à gauche à droite, en grande boucle façon tour de l’européra et puis s’en. Réveillent avec des ampoules et crient toute la soirée. Surtout le droit, va savoir pourquoi.

Peut-être devrais-je me pencher plus en avant sur le surréalisme. Je n’ai aucun vertige aux idées, même si les pierres à l’édifice en rient. Tu vas tomber, tu vas tomber. J’attends tellement ça que. Je suis prête à essayer tous les balcons*.

Le laboratoire-musées des rêves est en projet.

*mon clavier a tenté le double lapsus : avec essuyer et blasons

juin 29, 2011
par myel
0 Commentaires

23 ans et je me mords les dents

Vingt-trois ans et toujours voyante. J’aurais pas dû lancer, de prémonition façon je dis, ça je dis rien. Ma peau en cette journée de soldes risque de ne supporter que de la lingerie.Parce que je prémonie toujours vrai. Et que cela fait un peu peur quand je m’en aperçois (mais j’ai peur de tout, note pour plus tard).

A l’aller (à pieds) je pensais, avoir toujours fait partie de ces “pas rassurées avec leur corps”, un peu gauchères, qui ne savent pas habiller leurs courbes. Mais j’ai perdu quinze kilos depuis le lycée (sans faire exprès, on y reviendra peut-être). Et ça me fout la trouille du diable parce que je ne ressens pas la différence. C’est pas vrai, c’est pas plus facile. Parce que mon buste est toujours en forme de cœur, généreux, et mes jambes trop courtes. Parce que j’ai toujours envie de me grimer en poupée, le chaperon rouge tatoué sous le pied.

Au retour (à pieds et sans bretelles) avec ma lingerie j’étais belle. Pas plus avancée, catastrophée même. Parce qu’on ne trouve pas sa place dans le monde en Freya, Chantelle, Darjeeling ou Fantasie (quoique). Il faudra bien un jour s’enrober, se bustier, se talonner, se pantalonner.

Le vrai déballage de butin aura lieu plus tard pour ne pas gâcher la surprise au pragois, et sûrement dans un lieu blog plus approprié (on reparlera de la schizophrénie plus tard on a dit). Juste que, je n’ai pas acquis celui de la photo-cabine même s’il était craquant.

20110629soldes

Vingt-trois ans n’est normalement pas un âge auquel réacquérir un promeneur musical ;  je ne régresse pas je stabilise. Reculer pour mieux avancer, c’est le principe de l’élan quoiqu’on en dise. Je pense, qu’il est dommage d’être si exclusif et que mes oreilles doivent se rouvrir un peu. Parce que depuis 2008 ; j’ai vraiment 4 3 2 1 groupe qui me touche. J’aime, les femmes qui s’agitent et se calment en anglais, et les hommes magiciens des notes et de la langue française, si vous avez des idées à m’insuffler…

Vingt-trois ans et j’ai donc désormais un dictaphone dans la poche. J’écris toujours énormément en marchant. J’oublie toujours énormément en marchant. J’aurais maintenant le choix : coller à mon siège ou affronter ma propre voix en pointillés. C’est peut-être aussi la soigner.

Vingt-trois ans (je radote mais c’est pour mieux imprimer) et je file cacher mon trésor en valise, demain les yeux se posent à Prague. Première incursion à l’est, j’ai tellement pas peur du sud, mais l’est. C’est la direction des fées dans mon imaginaire.

Article sélectionné et importé des archives de mes anciens blogs, brut et sans commentaire.

juin 27, 2011
par myel
0 Commentaires

Rebondir, sourire, écrire

J’ai décidé. Comme rien n’est noir et blanc sans un peu de rouge aux joues. D’adhérer au groupe des adultes qui jouent encore, et pour toujours. Parce que je crois qu’il est possible. De ne pas se blaser de faire, l’abstraction quand elle est nécessaire. D’être une femme sérieuse et hantée.

La vie n’est qu’un roman écrivons-le beau, agité, une suite de poèmes à dénicher. Ce n’est pas une vie normale. C’est la vie normale avec un peu plus. Il faut s’y accrocher. Ne pas se relâcher. Rebondir sur les crises, les saute-moutonner. S’ouvrir. Le dire. Et lire.

J’ai écrit ces derniers temps façon, carapace et provocation. Dérangée. Je n’ai rien arrangé. Juste un peu de progrès dans les ondes : soyons créatifs n’ayons l’air de rien. Mais de tout à la fois. Comment ça j’ai changé la chanson ?

En allant croiser un cheval volant et quelques masques, j’ai pensé. Que la musique me manque en marchant. Et que ce lieu hors de tout, est mon défouloir, vivoir, que mes mots ici sont reflets du quotidien. Mais dans un drôle de miroir.

juin 21, 2011
par myel
0 Commentaires

Une incohérence à régler d’urgence

Faire le point. Avec mes yeux qui divergent n’est décidément pas chose aisée. Les doigts gelés hésitent à tapoter, je les encourage frottement. Il reste, le mode crise douce et sa glissade sur page blanche qui n’a besoin ni de clarté d’esprit, ni d’énergie pour fonctionner.

Pour dire les choses, je me sens coupable d’enthousiasme et c’est un nouveau nouveau piège. J’ai peur de froisser, ou de devoir m’emprisonner, finir éteinte. La réalité a dépassé mes attentes, en suis-je responsable ? Et si certains de ses mots (ré)sonnent façon accord parfait, que puis-je faire ? Me cacher les oreilles, éteindre le son, résister à l’envie de les parcourir ? Je suis privée de dessert parce que l’éclair au café m’a fait un sourire, comme une petite fille incomprise mais sans chambre à soi pour s’isoler et crier.

Son image du paradis a été une réponse parfaite, j’ai pensé “oh le génie” et me suis inclinée poétiquement. Mais je n’ose même pas en parler. Comme un nouveau tabou sans raison qui se tienne debout.

J’ai froid et faim, comme avec un mur dedans ; je me cogne sans cesse et laisse tout tomber. Dans la nuit j’ai perdu mon avis, à peine forgé sur le sens de la vie : tout est trop sérieux à mon goût, rien n’est assez fou pour ma folie, même pas mes propres agissements. Les regards ne brillent pas assez, est-ce grave Mme l’ Orthoptiste ? De voir toutes les routes barrées sans savoir quel panneau enfoncer ?

Article sélectionné et importé des archives de mes anciens blogs, brut et sans commentaire.

juin 21, 2011
par myel
0 Commentaires

Le passé bien rangé

Archives en boîte, liste dépliante, cases à mâcher, tout est transporté. De mes anciens lieux à ici.

Le choix de tout assumer n’est pas totalement assumé, désolement total à la relecture diagonale des premiers pas. Parce qu’aux débuts ceci n’était pas mon journal intime. Je n’y disais pas tout. J’écrivais ailleurs. Aujourd’hui j’ai appris à faire des phrases, pas toujours stables mais lisibles. Aujourd’hui j’écris beaucoup moins ailleurs, j’autocensure le minimum vital et encore j’hésite à tout vous avouer. Contexte, c’est la faute du mot soigner : soigner sa schizophrénie est-ce en guérir ou en prendre soin ? Depuis que j’essaie je n’ai fait qu’ajouter de nouvelles personnages, difficile de tout briser, j’ai trop de petits noms.

Allo myël ici la plume. Bientôt huit ans de bouteilles à la mer, en arythmie chaotique infidèle mais toujours revenue ; et tu m’as demandé pourquoi. Le besoin d’écrire, ici ou ailleurs, alors pourquoi pas ici ; au moins on peut partager, en coulisses. Noircir des cases pour se remplir, lutter contre le vide, se sentir exister, s’inventer. Même si tout ceci est vain. Même si tout ceci est vain. J’aime à croire avoir permis d’oser des rapprochements, physiques et poétiques en quelques mots.

Tant qu’on vivra on aura des (jolies) choses à se dire.

Article sélectionné et importé des archives de mes anciens blogs, brut et sans commentaire.