Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

Par la fenêtre

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day 10 of 365 days project.

Par la fenêtre, j’entends, les ragots des locaux
Revenant du marché, victuailles plein le dos
Perchés sur leurs épaules, tous les problèmes du monde.
Ils s’en vantent et s’en plaignent et râlent à la ronde
“Ah cette vague de chaleur va nous cramer les vignes
Et le pétrole qui monte, si ça c’est pas un signe…”
De la terrasse en face le brouhaha chantant
De l’Europe en visite me rappelle hors du temps.

Par la fenêtre, entre la lumière du couchant
Dorée comme un feu livré en appartement
La rivière m’appelle à la promenade, dehors
Automnale, sereine, la nature sans bruit s’endort.
Et j’observe les feuilles s’entassant dans la cour
Qu’ai-je à faire des dossiers sur mon bureau en cours ?
Je veux juste me fondre pour un temps, fougère rousse,
Dans la saison la plus romantique, la plus douce.

Par la fenêtre, je vois les bandeaux clignotants
Racoleurs, enchanteurs, martelant, scintillants
Les jingles bêlent, grondent, sur les parents pour qu’ils
Cèdent à l’esprit des fêtes, marionnettes sur leur fil
Abrutissent les enfants qui prendront le relais…
Je rêve de moments simples, sans prix et sans délai
De magie quotidienne, d’histoires au bord d’un thé
De rapprochements sincères, d’aimer de qualité.

Par la fenêtre ouverte, je laisse entrer le vent
Un renouveau se mêle aux projets permanents
Je vois les cheveux s’envoler, tant de virages
S’amorcer dessinant les rires sur nos visages
J’aime encore les conter, mais les passants me lassent
Ils ne ressemblent pas assez au temps qui passe
Je ferme la fenêtre et plonge dans ton regard
Me narrant la plus belle, la plus forte : notre histoire.

En écho à “par la fenêtre” de Ses lignes

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