A Berlin il y a eu le vertige. Le sentiment d’être si petite, à côté des bâtiments imposants, des rues si larges, d’une ville à la première approche si fraîche. Un léger malaise dans les rues vides la nuit, en plein “centre-ville”, avant de comprendre qu’il venait surtout de l’oubli de la “ville” ces derniers mois, trop de contraste pour mes sentiments.
A Berlin nous avons eu le bon timing, tombant pile et sans le vouloir en pleines commémorations historiques, 25 ans de la chute du Mur. Si cela donnait une foule immensément compacte et le centre historique bouclé le dimanche soir, j’ai apprécié l’atmosphère liée à ces événements : un brin d’insouciance, de liberté, beaucoup de curiosité et d’informations, et des moments solennels les passants s’arrêtant devant les écrans géants disséminés en ville pour redécouvrir cette période dans un silence émouvant. Les milliers de ballons lumineux suivant le tracé de l’ancienne construction nous rappelaient souvent au milieu d’une promenade qu’il n’était pas aussi facile de traverser les quartiers.
A Berlin il y eut aussi la rencontre de lieux charmants voire inattendus : pour un premier séjour à Berlin, mes chemins ont souvent suivi le guide, mais ce bar avec mezzanine dont on osait à peine pousser la porte a su donner un autre ton, ce vietnamien recommandé a charmé les palais pour trois francs six sous, installés dans la salle fumeurs d’un resto en bois au bord de l’eau nous nous sommes laissés bercer…
Berlin a été riche de ses bougies à toutes les tables, des trous dans les palissades, de son ciel magnifique le samedi, de sa langue pas si imprononçable, de mes pieds douloureux craquant sur une nouvelle paire juste avant de partir, de l’espace piscine – jacuzzi – sauna de l’hôtel presque désert et si nécessaire en fin d’après-midi, d’un fauteuil piège et d’un lit tellement confortable… Et des images à zieuter ci-dessous, pour vous donner quelques idées.