Y’a du retard ici, des raisons d’avoir fait traîner les mots sur le Japon, tout en laissant celui-ci me hanter… Impossible de parler de la suite sans avoir partagé ces trop nombreuses photos.
En rentrant fin mai c’était agaçant, à peine les pieds en France ou en Italie, je n’avais à la bouche que des phrases commençant par “Au Japon, ils…” auraient fait autrement. Les trottoirs seraient propres, sans cabosses, les piétons attendraient au feu rouge même la nuit, même dans les grandes avenues vides, on oublierait les tags, la fraude, les bousculades aux heures de pointe, les sièges de train dans le sens inverse de la marche, on troquerait les décolletés contre des mini-robes, on mettrait des chaussettes mignonnes dans nos sandales, on aurait des ombrelles (je veux !), des biches en liberté, des bouddhas de seize mètres, des repas mystérieux, des toilettes musicales, des portes coulissantes, et des pandas partout, des écrins de nature en forêts de buildings, restaurant au 3ème et au 5ème étage, assourdissantes salles de pachinko en bas, des formules en français teintées surréalistes, de la mayonnaise frite au four, des passants ivres à 22h, encapsulés à minuit, le soleil se lèverait à quatre heures, se coucherait avant dix-neuf heures, les villes seraient des musées en plein air, chaque détour une attraction, chaque habitant le héros d’un roman, sauf qu’on serait analphabète ou presque, même dans un sens logique, allez faire comprendre à des parisiens que là on paye le bus en descendant, dans une petite boite à honnêteté, que la nourriture est peu chère, que les hôtels non plus, qu’on vous laisserait parfois faire votre propre futon en cherchant des vidéos sur youtube, oui j’ai déjà parlé des biches en liberté, qui se laissent caresser, qui dévorent du papier, qui sont peut-être le secret des trottoirs propres (idée!), qui impriment sur la paume des mains l’envie d’y retourner…
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