Indiscretions et mutineries

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Mama (I’m back)

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mamaEvidemment ce n’était pas malin de filer plusieurs semaines à l’étranger : sur ces pages tout semble endormi et le cinéma japonais, en japonais n’était pas au programme de mai (alors qu’en juin ce sera sous-titré).

En rentrant j’avais l’impression d’avoir pris du retard dans une mission, de n’être plus à jour, d’avoir loupé des épisodes. Des films de mai je dois trier ceux que je voulais voir, qui ont quitté les salles ou qui y tournent encore.

Le premier rattrapage en rentrant fut Mama, la bande-annonce était terrible et l’avoir vue deux fois en tremblant à chaque fois ne pouvait qu’être un signe de réussite. Bon j’ai été déçue, j’en attendais bien trop.

“Il y a cinq ans, deux sœurs, Victoria et Lily, ont mystérieusement disparu, le jour où leurs parents ont été tués. Depuis, leur oncle Lucas et sa petite amie Annabel les recherchent désespérément. Tandis que les petites filles sont retrouvées dans une cabane délabrée et partent habiter chez Lucas, Annabel tente de leur réapprendre à mener une vie normale. Mais elle est de plus en plus convaincue que les deux sœurs sont suivies par une présence maléfique… “

Déjà il ne passait plus que dans un seul cinéma lié à la carte UGC près de Lille, le Duplexe à Roubaix. Donc en VF. Mauvaise idée. Les fillettes sont vraiment flippantes dans les attitudes et les regards mais souffrent du doublage, et les acteurs adultes peinent à convaincre donc j’accuse encore la vf, peut-être à tort.

Ce qui m’a le plus dérangé est lié au genre… Comment dire… J’aime les ambiances oppressantes, comme dans la bande-annonce, qu’une présence nous enveloppe, envahisse la salle. Qu’on puisse l’imaginer, la ressentir, la construire à base de toutes nos angoisses. Dans ce thème de la mère fantomatique, prenant jalousement soin de ces petites filles, je n’avais pas envie que l’image lui donne un visage, la matérialise à l’écran. Dans mon optique ça renverse tout le film et le rend trop classique, voire même comique : on s’attend à la voir apparaître à chaque instant (j’ai sursauté une fois, j’avoue), elle poursuit ses rivaux qui finissent par faire sourire aussi surtout vers les derniers instants qui, sans les raconter, partent un peu dans le ridicule hormis le dénouement tout final.

Mama reste un film divertissant, le sujet bien traité, les fillettes retrouvées dans un état complètement sauvage sont plus effrayantes que leur ange gardien… Ne pas trop en attendre, c’est tout.

Article publié pour la première fois sur un blog parallèle, rapatrié lors de l’été 2014.

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