Et le week-end qui n’en finissait pas, prendre un jour off pour penser à Tokyo : c’est la vie à l’envers. “Novembre tout l’année”, murmure le loup dans le creux de mon cou… Le Japon donne le vertige avant même d’y être, tant de choses à choisir, tant de panique possible. Et le week-end qui n’en finissait pas. L’automne en fleurs de cerisiers. La tête en vrac, et l’esprit blanc cassé. Et l’affiche en bas qui bourdonne. Et la peur de se perdre, montante, grondante, tonnante. Se perdre entre Lille et le bout du monde, entre les âges, entre les rires, entre ce jour et l’à venir.
Et cette journée de pause, à faire des petits points sur carte sur table rase, penser juste à dormir au pays du soleil qui se lève plus qu’ici, mais ne pas s’empêcher d’écrire. Tout est flou c’est novembre, ou mai qui s’éveille et s’étonne, de mes cheveux couleur d’automne. Rien ne se tient tout ira bien, j’ai juste une chanson sur la tête.
Une vie en demi pente / La lumière absente / Un pavillon de brique de lierre / Quelque part sur terre /// Une vie en demi teinte / La lumière absinthe / C’est toujours le même film qui passe / Quelque part sur place
Novembre toute l’année / Toute l’année c’est novembre / Le ciel est blanc / Le ciel est blanc cassé
La pluie à contre jour Le temps des retours / Des grands départ dans l’autre sens / Quelque part je pense /// Novembre est éternel / La vie est presque belle / Les souvenirs sont des impasses / Que sans cesse on ressasse
Novembre toute l’année / Toute l’année c’est novembre / Le ciel est blanc / Le ciel est blanc cassé