Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

Brouillon de mars dernier #2 L’impasse au bord de la falaise

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Ce n’est pas un sentiment nouveau. Celui du bord de la falaise. Le besoin terrassant de s’y asseoir et de faire le point. J’ai presque envie de dire “au sens propre” car j’imagine parfaitement la scène, légèrement vêtue de noir, les jambes en tailleur la tête dans les mains sous un soleil figeant-fondant, dessinant un point sur un paysage de sierra assoiffé malgré les canyons qui déferlent dans ses interstices.

Ça c’était pour l’image. Dans la vraie vie j’ai le vertige, la peur non pas vraiment du vide en bas mais de ce dont je pourrais accoucher en le faisant, le vide, à l’intérieur. Alors dès que j’essaie je freine en route, je trace quelques interrogations mais je les reprends, mon cours, mon lit, ma comfort zone. Je raisonne raisonnablement, arguant que je ne suis pas à plaindre, m’apaisant à coup de sourires et de journées s’échappant dans les livres. Sauf que ma liberté continue à souffrir d’angoisses.

Je n’arrive pas à en venir à bout. De ce cheminement de pensées qui mène au bord du vide. Je n’arrive pas à sauter de peur d’abîmer, non pas mon corps mais tout ce qui m’entoure. Ce que j’aime. Ceux que j’aime. Je n’arrive pas non plus à tuer ce désir d’envol, cette évidence de gamine égoïste.

Alors je vis en pause. Sans me l’avouer j’attends qu’on me pousse. Certains l’ont fait sans le vouloir savoir, de leurs mots, de leur présence ; des effleurements qui m’ont amenée où j’en suis. Dans une belle impasse…

- 14/03 / 2012 -

Cela me peur-panique de voir que ces brouillons réflexifs et semi-fictifs datent d’il y a plus d’un an, qu’il ressemblent tellement à la surface de l’an 2012, cet horizon figé de patin qui m’entourne en rond. Fallait les publier, maintenant, pour m’en débarrasser, mieux avancer.

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