Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

Brouillon de mars dernier #1 Où commence et finit la fin

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On a beau sentir les brisures, les moments douloureux parfumés de “rien ne sera jamais plus pareil”, on oublie le premier. Le début de la fin. J’ai dû le sentir sur l’instant, très certainement vite oublié, parce qu’au début c’est facile de raccommoder, et même de bâtir des projets plus grands, plus solides, plus forts pour le devenir nous-mêmes.

On ne sent la tour trembler que lorsqu’elle oscille, façon Jenga. En retenant son souffle, elle se stabilise, on se dit qu’on a eu chaud, on n’imagine pas le courage qu’il aurait fallu pour tout reconstruire…

On hésite ensuite à y rajouter des briques, façon Jenga toujours, pour ne pas prendre plus de risques. Est-ce là en fait, le réel début de la fin ? Quand on n’ose plus toucher aux fondations de peur de tout remettre en cause ? Quand on patine, écrase, terrasse… Quand on n’imagine pas le courage qu’il faudra pour édifier un autre étage ?

Tout est question de sentiments. Et de certitudes. L’amour en partie de Jenga ça peut mal se finir, à se regarder dans le blanc des yeux sans plus savoir à qui le tour. A ressentir la trouille que le prochain fasse tout tomber, que le prochain ce soit en fait le mien. Que je ne sache plus si la peur la plus grande serait celle de basculer, de cogner du coude dans la table et patatratatra. Ou de réussir à poser cette foutue brique de plus. Que je ne sache plus d’où viendrait le plus grand soulagement.

Tout est question de sentiments. Et de certitudes.
Tout est question de doutes. Et de volonté.
Tout est question d’angoisses. Et de liberté.

Pourquoi n’est-il pas si facile de discerner, l’instant précis où nous attend la fin ?

– 09/03/2012 –

Cela me peur-panique de voir que ces brouillons réflexifs et semi-fictifs datent d’il y a plus d’un an, qu’il ressemblent tellement à la surface de l’an 2012, cet horizon figé de patin qui m’entourne en rond. Fallait les publier, maintenant, pour m’en débarrasser, mieux avancer.

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