Le jour n’a même pas daigné se lever de la semaine. A quoi bon ? murmure le soleil exilé derrière l’épaisse couche de brouillard captivant tout Paris.
On dirait juillet en plein pic de pollution mais sans chaleur.
Novembre est revenu, le ciel est blanc cassé.
Novembre est revenu.
Il était pourtant bien là le soleil, derrière les carreaux sales du tgv il y a dix jours. Vers le nord, oui encore. Il était là derrière les lignes entremêlées des rails, des caténaires, des vieilles coulures, des câbles électriques et de l’horizon.
A Lille et alentours j’ai pris ma dose de monde, de concerts, de retrouvailles, de petites robes, de fatigue et de jacuzzi, de nourriture pas bio et de nouvelles chaussures… De petits petits-déjeuners, de journées décalées de mon décalage naturel, de ces choses inhabituelles.
Sans être sensible à la pluie, à la grisaille, sans que l’atmosphère extérieure ne frôle mon humeur.
Alors qu’à Paris ça me tue que derrière mes carreaux je cherche à ce point la lumière. Que je marmotte sur la brume opaque masquant le second plan, de l’urbaine vue de mon balcon.
Reste l’artificiel. Des étoiles sur la Tour Eiffel.
Des films manqués pour finir, à lire l’avenir dans un verre de bière. Et parler de chocolat chaud, hier.
A Paris j’aime surtout la nuit. A Lille aussi.