Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

Play me I’m yours

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Je ne fais pas que lire ces derniers temps, loin de là même, mais l’envie d’écrire se fait moins urgente, alors les jours passent et tout finit en un post sans ordonnance…

J’ai conquis ce jour l’alter ego ivoire de ma lingerie démoniaque de novembre ; malgré ses airs angéliques donc, il m’attribue le même indécent décolleté que son frère bleu nocturne, passons, passons…

Ma nouvelle pilule a un joli p’tit nom, semble parfaitement marketée, packagée, je compte sur elle, vraiment.

deluge-paris

A chaque fois que tombe un déluge, ce qui à Paris se multiplie avec l’été (= alternance entre une heure de juillet, vingt minutes de mars, une…), je ne songe plus à la chansonmais mes pensées se portent vers le free-piano du parc Montsouris. Le pauvre petit fut impraticable à ma première visite, il avait pris une douche ce qui avait décollé le blanc des touches et fait gonfler le bois… A la contre-visite, sur la route d’une balade entre princesses, il semblait se porter à de nouvelles merveilles vu ce qu’un jeune homme lui faisait chanter.

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Ce largage de pianos criant “Play me I’m yours” n’a fait que gonfler mes envies “de m’y remettre”. Sachant que j’ai stoppé les cours l’année de mes douze ans (mémoire, mémoire, dis-moi si tu m’es fiable…). Sachant que j’en ai vingt-quatre depuis peu. Vous voyez le gouffre ? Sur un quarante-neuf touches de fortune, synthé branché sur un mini pc, avec des partitions en pdf, j’ai repris doucement la main…

Et l’oreille en m’efforçant de reproduire des mélodies, accords, accompagnements rien qu’à l’écoute. Avec la fierté de tomber juste en persévérant. Bref le gouffre j’ai sauté dedans.

Je repense à mon tout dernier professeur de solfège, qui nous contait quand on était largués une métaphore piscinale dont j’oubliai bien vite les mots exacts, mais il était question d’avoir toujours la tête sous l’eau, d’augmenter le niveau sans cesse pour ne jamais avoir le sentiment de réussir les exercices en cours, mais ainsi dès qu’on reprenait une épreuve du passé, elle devenait facile. C’est une idée qui m’est toujours restée…

Ce qui ne m’empêche pas de terminer en vrac : par deux soirs la lune m’a interpellée par son éclat, on a dîné dans un wagon-restaurant, l’averse de cet après-midi avait des airs de fin du monde, ai-je pensé en même temps que la vendeuse de la Mandragorequi servit d’abri, un article “nouveaux bijoux” est d’ailleurs à venir…

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Sur ce, filons à Lille pour les fêter, ces vingt-quatre ans !

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