Je suis sensible, hypersensible. A l’excès de chaleur, au moindre rayon de lumière naturelle, à l’humeur de ceux qui m’entourent, aux aléas des hormones de synthèse… et à la lune ? Ça fait de moi quelqu’un d’instable. Ou de trop stable, car je me carapace à l’extérieur des réactions internes. Je ne sais rien vraiment. J’ai besoin de ces bulles d’enthousiasme qui tirent vers le haut. J’ai besoin de ces tendances chocs pour avancer. De projets pour croire aux jours à venir…
Au premier soleil de la semaine j’ai adopté trois bébé plantes, trois futures couleurs de tomates pour mon balcon. Jaune, rose, rouge. Et de nouveaux livres empruntés. Je me nourris de mots, de sons et surtout de rayons frappant mes yeux comme des cognards mais j’en manquais tellement. Synthétise, ma vitamine D, profite ça ne va sans doute pas durer.
J’ai en tête ce bout des paroles de L’usage du monde, par Resistenz :
” Il se peut que ton cœur se fende
Que tes yeux tombent en pluie
Il se peut que mon corps s’écroule
Un jour, sans un bruit…”
J’y vois la hache fendant le cœur, l’orage qui éclate au visage, et l’arrachement des racines sans témoin, en pleine forêt. C’est simple mais ça me touche ces images poétiques de corps-nature.
C’était un billet d’humeur qui n’arrive nulle part, juste quelques mots soufflant l’air du temps du moment.