12:30 Pas bien loin de Lille.
Entorse aux bienséances, je tapote le clavier avant même d’approcher, le bus qui conduit au métro qui conduit à la gare, pour une dernière balade avant de monter dans le train. Où je suis sensée tapoter. Le pire étant, que c’est une entorse juste pour introduire. Essayons d’avancer un peu.
Vendredi-samedi-dimanche-lundi. J’ai inverseproportionnellement mis en relation, le nombre de repas picorés, et le temps passé à botter les pavés de la ville. Autant dire que j’ai rarement autant parcouru Lille. De jour, de nuit, en grelottant ou dans une nouvelle robe, et superposition de mes paires de collants.
16:11 Voiture 1 Place 42.
J’aurais pas dû parler d’entorses. A cinq mètres de l’arrêt de bus j’ai trébuché, talon cassé, première fois. Bonne à trouver des ballerines escarpines de dépannage et avoir froid aux pieds. A cinq mètres de l’arrêt de bus, mes oreilles furent déçues, écouteurs décédés, énième fois. Bonne à me passer de musique pour l’ensemble du trajet. L’interprétrice de signes aurait bien soufflé un “T’aurais dû faire demi-tour face à cette malchance.”, mais la route entamée ce n’est pas si aisé de tout recommencer. Et puis en partant j’avais pas la clef.
Alors qu’hier soir oui, la clef’et la voiture, pour se perdre à l’italcalaisienne dans les ruelles, d’une ville pas si connue, finalement, une fois la nuit tombée, trois virages de côté, qu’on se retrouve dans des coins pas très fréquentés, avec le seul souvenir de “Mais si, je te dis que j’ai un déjà-vu dans ces rues… je m’y étais… déjà égarée il y a quelques années !”. On dit que parler fait du bien, mais après tout je n’étais plus certaine de rien.
Le ton dominical & diurne était très familial, anniversaire soeurien et Noël en secret, en avance, en échange des cadeaux trouvés shoppingant pendant les deux jours, précédents.
Samedi c’est éveillées, par de jolis rayons traversant le volet, qu’on a ouvert les yeux. J’ai presque autant jeûné que vendredi, en allant promener, entourée d’anges-gardiennes, trouver des présents pour un futur proche, et une jolie robe de sorcière-princesse… C’est en les emballant que le gris-blues m’est fracatombé par-dessus, dessous, partout, comme un brouillard épais, j’en fus toute enveloppée. Et les rayons, s’étaient depuis longtemps évaporés.
Vendredi quand je suis sortie, de Paris avec une barre de céréales, et mes deux sacs car dans un seul tout n’acceptait pas de rentrer (cf. twitter), je n’avais aucune certitude sur le bon/mauvais déroulé de la journée/soirée z’à-venir. Puis tout s’est enchaîné, avec plus ou moins d’angoisses et que de sourires. Courses de Noël en mère-fille, retrouvailles avec ma télépathe préférée, fissure dans l’espace-temps ou comment transformer quarante-cinq minutes en deux heures trente, rejoindre un écho de trois ans passés et sans trop le vouloir, se retrouver, au presque premier rang d’un concert électrique, de Sieur Rodrigue évidemment. Les chansons filmées se comptent sur les doigts d’une main timidement fermée, la qualité j’aime à la dire cata-pata-strophique, par rapport à Juin, à cause d’un appareil de prêt. Je retiendrai de la soirée, la faim évaporée, l’énergie palpable et agitée, débordante face à la frussstration d’être ci-assise trop si-confortablement ; les rires instantanés, l’envie de renouveler l’expérience toujours plus aiguisée , ah le déluge pour terminer. Et puis le vrai une fois rentrées, une fois distillés les secrets, une fois les yeux fermées, en drôles d’averses intermittentes pour achever la nuit-spectacle. Ça rime avec miracle mais faudrait pas exagérer.
Ce billet à contresens avec des contretemps, fut écrit dans le sens inverse de la marche du bolide-grande-vitesse, avec, deux places à gauche, la même rangée, un enfant et une compagnie de dinosaures en plastique, j’en veux surtout à ces derniers d’avoir sautillé sans cesse en claquant sur la tablette métallique, obligeant le pauvre petit dompteur à leur crier dessus malgré son manque d’autorité. Comme un écho aux petites voitures d’octobre, au football de novembre. Sauf que le train était complet, j’ai dû les supporter. Et même ainsi leur faire hommage. Note pour plus tard : réinvestir dans des boules Quiès avec qui j’ai vécu pendant des mois parilillois.
Youtube héberge gentillement quelques unes de mes vidéos de vendredi, pas les meilleures pour découvrir, mais acceptables aux souvenirs.