Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

La faute d’un billet de train

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J’ai une heure pour déclencher une crise. De mots parce qu’à l’intérieur ça bout, c’est noué, comme souvent dans le train, à grande vitesse je manque d’une bouée pour me rattacher. Une heure en mode automatique, ce n’est pas le moment de réfléchir. Sans doute mon dernier train liberté, je tente comme tu dis de tout imprimer mais tout m’échappe. Le temps est à l’orage, les éoliennes se débattent mais la pluie n’a pas le temps de toucher la vitre. Cette heure file bien trop vite.

Je repense à, des êtres puissants, des êtres puissants, je veux bien y croire mais je me sens souris, brebis, être fragile au fonctionnement complexe et contradictoire, cruche fleur et eau douce à la fois.

Je repense à, l’écriture automatique, prendre la liberté de ne pas donner de sens, celle de se relire dans deux jours deux mois trois ans. Liberté de ne rien avoir à justifier, voici mes mots prends les en passant, soit dit en passant. Imagés barrés encadrés tant pis pour le destin je ne répond plus de rien.

Je repense à cet article sur l’imposture, étudiante et professionnelle, et à ses mots, tu ne crois pas qu’à la fin c’est toi qui t’es faite avoir ? Ses mots à elle en rentrant et une autre heure pour y penser et répondre, merci pour le point d’interrogation.

Une demi-heure passée, billets contrôlés en pseudo règle (ça fait partie de l’imposture), dans la liste des choses que j’aime j’ajoute pour ne pas oublier : croiser un thalys la tête sur la fenêtre les yeux tournés vers les champs. J’allais dire, je ne fais pas les choses à moitié pour enchaîner mais ce n’est pas très sincère, donc, je ne fais pas certaines choses à moitié. L’écriture automatique activée en mode train se fait les yeux dans le vague, reflet du soleil sur l’écran, les doigts en pilotes libres façon secrétaire ou ancienne apprentie pianiste.

Je pense à cette jolie soirée, au lieu atypique et à ce monstre araignée géante aux yeux rouges caché dans le toit, même pas capturé capturé qu’en plein jour le regard éteint*, au spectacle-voyage façon conte pour adulte, en espérant que les fillettes au premier rang n’aient rien compris, au comte attendu les mains et pieds gelés, à la cerise pas vraiment retrouvée dans le fond du verre. Ma voix bancale est maladroite même si tu vois, j’ai fait les études qu’il fallait pour m’améliorer, imposture j’en étais sûre.

Je pense que rêver est un plaisir bien sage et permis. Eveillée façon discussion libre. Que ça n’a jamais tué personne. Au contraire c’est ma pilule de vie.

Quand la ligne s’achève, retour à la classique et sa grisaille, je le voudrais lent comme un train de banlieue, parce que rien n’est terminé, ma gorge dénouée mais. Je suis nostalgique de lille comme de bruxelles ou barcelone, je hisse la ville de la pluie au rang de lieu de pèlerinage, comme j’aimais paris avant d’y vivre, labyrinthe où me perdre quand besoin. Oui paris est toujours à découvrir, avec ou sans guide. Et rêver est un plaisir qui permet, d’y faire abstraction de la foule pour se retrouver là.

Ne voir que les jolies choses est un mode de vie. Ne voir que les jolies choses est un mode de vie.

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