Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

L’indécision comme mode de vie

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Deux petits mots de début de semaine, écrits ailleurs, apportés ici pour les partager et maintenir ces pages en vie.

Ce lieu flotte et me ressemble encore. Passé assumé, avenir en déroulage. Je suis stable et instable, maman me dit : attention n’oublie pas, d’avoir des rêves, n’oublie pas d’avoir des rêves.

Musique allumée pour couvrir les voix de la vie sérieuse, je suis une évadée par instants. A la recherche de magie par les mots ; c’est une manière de se rappeler d’avoir des rêves. Même ceux qu’on touche, ne pas oublier qu’ils sont encore des rêves.
Se souvenir des impulsions, ne pas se brider, ne pas se retenir, ne pas avoir honte de ressentir, de vibrer, être libre de pétiller si besoin, de sautiller si nécessaire. Être une enfant mais pas innocente et sage, être une enfant sans limites, dans l’imagination et dans la créativité, dans les mouvements et dans le regard. Un sourire franc et la peur visible, fragile car à fleur de vie, transparente.

Ne pas se contenter de le dire, mais le vivre vraiment. Pas en période de crise mais à chaque seconde. Prendre des risques, sauter dans les trains, se perdre dans Paris. Et trouver des fées. Même les mieux cachées. Y passer des jours mais les débusquer. En faire un passe-temps dévorant, et le partager. Entre deux averses elles pointent leurs ailes, on n’est pas là pour les attacher mais pour se tendre la main. Mêler nos ombres, à leur poussière d’étoiles. Là pour vivre sur les rebords, en équilibre, ne pas se découvrir juste sourire et se perdre.

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Manque de silences. Ou au moins de pouvoir choisir mon bruit. Transports, discussions, enfermement, musique imposée-ressassée. Besoin de calme dans la ville. De s’éteindre les tympans et juste regarder. Contempler.

Je ne suis pas faite pour la vie normale. Définitivement pas. Je trépigne sur ma chaise, le corps qui rouille et l’esprit qui divague vers les angoisses. Il y a tant d’autres choses à faire que de rester là. Je ne tiens pas en la place qu’on me donne, ça crie “liberté, liberté” à l’intérieur. Liberté, s’échapper et faire ce qui me plait. Ce n’est pas une crise d’adolescence qui dure, c’est une crise tout court, permanente, de cette réalité. Un refus d’appartenir.

Je n’aurais pas dû m’engager. Je veux choisir mes chaînes, rester libre de les faire tomber à tout moment ; les garder quelques temps par plaisir bancal mais toujours avoir le choix. Ne pas avoir un métier mais des folies lucratives, ne jamais me résigner toujours rebondir. Bifurquer. Trouver des interstices, des échappatoires. Pour sortir de chaque piège toujours au cou porter la clé.

Article sélectionné et importé des archives de mes anciens blogs, brut et sans commentaire.

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