Lire. Finir Poupée Bella, enchaîner avec Les combustibles d’Amélie Nothomb, puis feuilleter le premier numéro de Muze [oui je fais de la pub, et alors?]
Définitivement préférer Nina, le relire pour en garder un peu, sur des feuilles volante à sortir entre deux cours:
“Trouver sa place dans le cœur d’une fille c’est enfin trouver sa place dans la monde, dans sa vitesse et dans son silence. Je veux savoir. Je veux apprendre, je n’ai plus le temps. Il y a un rêve homosexuel et je ne l’ai pas encore trouvé. Je veux un temps amoureux et unique” p16
“J’ai des mots dans ma tête mais je n’arrive pas à former des phrases. Je ne suis pas à ma place. Je ne suis pas le bon corps au bon endroit ; je suis au centre de la vie et je n’ai pas encore trouvé le sens de ma vie.” p25
“Je ne sais pas s’il faut vivre ou écrire. Je ne sais pas si l’amour est le sacrifice de l’écriture, ou si l’écriture efface, lentement, l’amour.” p35
“J’ai peur d’écrire et j’ai peur d’aimer. Je crois au livre blanc ; au livre qu’on sait mais qu’on ne peut pas écrire ; je crois à cette impuissance-là comme je crois à l’amour parfait. Je suis d’une seule personne. Je suis de plusieurs livres, parce que j’ai déjà eu plusieurs vies.” p37
“Ecrire et aimer sont du domaine de la sorcellerie. Je m’attache à mon premier amour comme je pourrais m’attacher à mon premier livre.” p60
“Je n’ai pas choisi d’aimer les filles, je n’ai pas choisi d’écrire” p61
J’arrête. Ou je pourrais mettre tout le livre.
C’est étrange, reprendre un livre de Nina c’est repenser au premier que j’ai lu d’elle, L’âge blessé, j’avais dix ans je crois. Je n’ai rien saisi de l’histoire à ce moment; mais son style que j’ai tout de suite aimé m’a fait écrire mes premières phrases, comme. Je sens encore, beaucoup, son influence dans mes mots.
Article sélectionné et importé des archives de mes anciens blogs, brut et sans commentaire.