Indiscretions et mutineries

version 2 ~golden hour

Stupeur et tremblements #3

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Fin du compte à rebours. Avant d’être figée sous la neige, avant l’étonnante soirée de la mi-fin-janvier, il y eut cet après-midi où mon corps s’est mis à faire trembler, mon esprit stupéfait.

J’étais depuis quelque temps sur un balancier, rêvant de deux côtés : l’engagement, la liberté. Face à la réalité du premier je suis sortie marcher, dans le froid pour convaincre ma tête que les frissons venaient, du dehors mais ça n’a pas marché. Je suis revenue apaisée, calmée par cette capacité d’abstraction des réalités qui me met “hors de moi”.

J’y suis restée dix jours, ou plus, ou moins, je n’ai plus rien compté de cet état de suspension maladive quand il s’est mis à vaciller. J’y étais plongée objectivement depuis un an, ou plus, ou moins : vraiment j’avais déjà cessé de mesurer.

C’est sans trembler que ce que j’appelle “les brouillons de mars” se sont déroulés, commencés détachée, filant dans les larmes, dévalant vers le flou, voulant juste tout reconstruire. Apprendre à se construire. Sans appui, sans attaches. En tentant de blesser le moins possible autour, le moins possible restant nécessaire : délier les attaches, bousculer les appuis, s’effacer des contours…

Dans un cocon tout blanc je reprends la plume, m’agite sur le clavier, une machine à écrire dans le champ de vision. Dans le programme post-stupeur-et-tremblements il y a entre autres libertés celle d’écrire à tout moment : cette écume en est le bourgeon.

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