Indiscretions et mutineries

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Stupeur et tremblements #2

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Avant l’attaque de la neige dans le cœur, il y eut l’étonnante soirée de mercredi dernier. Dans la lignée de l’instinct qui s’éveille en ce début d’année, qui murmure d’être là maintenant, qui dicte au corps de se manifester. C’est rassurant de sentir son existence, à l’instinct ; c’est inquiétant, d’observer le danger dans toutes ces directions. Avant d’y voir plus clair, risquons des billets “stupeur et tremblements” à rebours. Rapport à la stupeur, et aux tremblements, ceux de la vraie vie pas ceux d’un roman.

Avant l’attaque de la neige dans le cœur, il y eut l’étonnante soirée de mercredi dernier. Les échos de l’adolescence la veille en voyant passer les mots-clés “Longueur d’ondes” et “Nosfell” dans un fil d’actualité. La promesse d’une foule, d’un nouvel lieu parisien, de découvertes musicales, d’un peu d’air et d’ailleurs. De s’oublier. Ou de s’y retrouver. L’instinct c’est toujours brouillard-brouillon dans ses intentions.

Sans savoir dans quel plat mettre les pieds j’y suis allée. Tressée, avec mon t-shirt madrilène pour fêter le retour du soleil sur Paris, du ciel dégagé même la nuit. Tressée mais zen. Tremblant qu’à cause du froid.

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C’est parfois difficile de conter sans rien dire, de saisir les effets, sans citer les faits. Surtout pour une adepte religieuse des signes, et du hasard. 

Disons que c’était une soirée surprise, que dans la foule j’ai été frappée de stupeur mais m’en suis ressaisie, que le lieu fonctionna comme un jeu de piste où l’on tire des cartes, que musicalement il y eut des remous comme des moments de grâce, que l’air était frais dehors et d’ailleurs dedans j’étais un peu perdue, j’ai suivi le mo(uve)ment, parlé à trop de gens pour ma moyenne, et presque sans trembler.

Sur un fond de gingembre-orange au milieu de la nuit, j’avais oublié que j’étais venue pour rien, que le programme c’était de retrouver personne, que l’instinct avait soufflé sur cette soirée des ondes si z’inattendues, qu’il aurait été fou de les regarder s’allonger, sans s’y laisser porter.

Finalement je peux citer un fait bien concret, bien que sensible : toute la salle s’est figée sur les deux titres de Nosfell, comme envolée. L’hypnose d’un coup de cœur d’il y a huit ans que j’étais venue, c’était le seul but avoué de la soirée, renouveler.

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